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Beaucoup d'indépendants peinent à trouver du personnel qualifié. Pourtant, les filières de formations spécialisées sont pleines. Mais en attendant que ces jeunes soient formés, il faut se débrouiller. Exemple chez un Boucher de Peruwelz qui cherche un apprenti depuis 4 mois.
C’est un poste habituellement occupé par les apprentis dans cette boucherie à cette table et resté vide. Chez ce professionnel, le gérant a multiplié les appels pour trouver la perle rare dernièrement, utilisant même les réseaux sociaux, mais sans succès.
"Il faut que je forme des jeunes pour trouver un ouvrier plus tard et pour la continuité du métier et ça aide quand même aussi le boulot journalier, c’est un fait. Ce qu’ils apprennent, ça fait du boulot un petit peu en moins", raconte Thierry Depuydt, boucher.
De manière générale, cette situation a de quoi étonner. Dans ce centre de formation en effet, en quatre ans, on a enregistré plus 75% d’inscription dans la filière boucherie. Des chiffres très positifs mais qui laissent encore des professionnels dans l’impasse. Il faudra à l’avenir, améliorer les liens entre les deux mondes.
"On a eu 75% en plus de personnes qui se sont inscrites en boucherie sur 4 ans mais cela ne permet toujours pas de satisfaire les demandes du secteur professionnel : les entreprises recherchent plus d’apprenant qu’il y en a actuellement", indique Nathalie Bourmadis, directrice de communication pour l’IFAPME.
Plus globalement, les centres de formation de l’IFAPME ont connu l’an dernier +40% d’inscription, toute filière confondue. 17.000 personnes y sont suivies actuellement. Un chiffre important qui nécessiterait des moyens supplémentaires.
"Un bâtiment le double de celui-ci par exemple pourrait nous permettre d’accueillir plus de de classes en boucherie ou d’autres sections", explique la directrice de communication.
Le défi à l’avenir restera de faire coïncider les demandes et les offres en termes d’apprentissage des ouvriers de demain à former sur le terrain.
