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Les médicaments de pointe plombent les comptes d'apothicaires: "Cela peut aller de 500 à 5000 euros pour une boîte"

Le secteur des pharmacies aussi traverse une période difficile. De plus en plus de Belges suivent des traitements lourds, des traitements remboursés par l'assurance maladie. Mais en attendant, les pharmaciens doivent eux-mêmes débloquer les fonds pour commander ces médicaments en question. Un système lourd à supporter pour les enseignes indépendantes. Alors dans les officines, c'est la débrouille.

Les pharmaciens souffrent à cause des traitements lourds qui sont de plus en plus nombreux sur le marché. Ces médicaments coûtent parfois des centaines d'euros
Alors que le patient ne paye que le ticket modérateur, les pharmacies, elles, doivent avancer la majorité de la somme. La situation est devenue intenable, comme l'illustrait à Namur notre journaliste Olivier Patzelt ce matin sur Bel RTL.

 "Le gros problème, c'est que les thérapies deviennent de plus en plus lourdes et de plus en plus chères. Moi, j'ai des thérapies de 3500 euros par injection. C'est impossible", nous explique Anne Maréchal, qui tient une officine à Salzinne et qui pousse un véritable coup de gueule. Elle n'est pas la seule à le pousser. D'autres pharmaciens dénoncent la flambée des prix ces dernières années. "Cela peut aller de 500 à 5000 euros pour une boîte. C'est tout à fait impossible. Il y a beaucoup de traitements qui sont à ce prix-là", déplore également un collègue.

Sans compter le conditionnement qui lui aussi augmente, dénonce un autre pharmacien. "Des traitements pour l'arthrose ou le psoriasis sont des injections qui coûtent 800 euros. Et un tout nouveau modèle vient de sortir qui coûte 2500 euros."

Alors imposer aux pharmaciens d'avancer les médicaments est un système qui n'est pas tenable martèle l'apothicaire. "Si on veut pouvoir signer, c'est magnifique mais à un certain moment, il faut que l'INAMI regarde au portefeuille aussi".

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