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Les Pages d'Or en faillite: "On est venu travailler normalement, mais c'est fini, on peut aller s'inscrire au chômage"

Le groupe Truvo, qui gère notamment la publication des bottins, fait faillite. 530 personnes vont perdre leur emploi.

Lors d'un conseil d'entreprise extraordinaire à Anvers mardi matin, la direction de Truvo, l'éditeur des Pages d'Or, a annoncé la mise en faillite de l'entreprise. "La direction de Truvo a demandé au personnel des différents sièges de quitter les bureaux dès 14h", a précisé le syndicat CNE (Centrale Nationale des Employés).

Pour beaucoup, c'est un choc. "Notre team manager n'était même pas au courant, donc on est venu travailler normalement. Certains reviennent de congé, certains partent, et demain, c'est fini, on peut aller s'inscrire au chômage", a expliqué une employée dans le RTL info 19h.

"On y a cru jusqu'à ce matin, et au lieu de nous annoncer une reprise, on nous a annoncé un licenciement. C'est très dur pour chacun", a expliqué une autre employée.


Coup de massue

"C'est un coup de massue", s'exclame Raymond Vrijdaghs, secrétaire permanent CNE. "Si on savait que la situation n'était pas bonne, on ne s'attendait pas du tout à une faillite!"     

Selon le syndicat chrétien, la direction de Truvo a choisi d'annoncer la faillite via un mail et elle a fait savoir aux travailleurs que l'activité pourrait éventuellement être reprise par la société FCR Media Belgium et qu'ils pouvaient lui faire offre de services s'ils étaient intéressés.

"Cette offre permettrait de sauver 310 des 530 emplois", d'après un communiqué publié par la société éditrice des Pages d'Or.       

"Des dégâts sociaux seront inévitables mais ils seront moindres si l'offre de reprise est jugée viable par le curateur", estime M. Vrijdaghs.     


530 personnes concernées

Truvo, dont le siège principal est situé à Berchem dans la région anversoise, emploie environ 530 personnes réparties sur quatre sites (Anderlecht, Gand, Liège et Berchem). La société compte 138 travailleurs en Wallonie, dont 98 sur le site de Liège, où la CNE a tenu une assemblée mardi après-midi.       

"C'est l'incompréhension parmi le personnel, la tristesse et la colère", relate Raymond Vrijdaghs. "Personne ne s'y attendait car malgré les 18 millions d'euros de dette, la direction parlait lundi d'une reprise sans évoquer le dépôt de bilan. On se pose de sérieuses questions sur la stratégie adoptée. Finalement, la société n'a plus suffisamment de cash pour couvrir ce passif."      

La CNE attend la décision quant à la reprise des activités de Truvo par la socité FCR Media Belgium pour la fin de semaine.      

"Nous avons bon espoir que cela aboutisse rapidement", souligne Raymon Vrijdaghs. "En attendant, le personnel de l'ensemble des sites de la société est mis en suspens et ne travaillera pas jusqu'à nouvel ordre."       

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