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Les premières moissons se révèlent catastrophiques: on se dirige vers une année noire pour les agriculteurs

Avec le retour du beau temps, les agriculteurs peuvent enfin entreprendre leurs premières moissons. Et le constat est là: avec la pluie du printemps, on s’achemine vers des récoltes catastrophiques.

Une perte de rendement de 20 à 50% est à prévoir par exemple sur les récoltes d'orge. Antoine Peret est allé à la rencontre d’un agriculteur de Faimes, en Hesbaye liégeoise, pour Bel RTL. Jacques de Marneffe est dépité.

"Depuis plus d’un mois et demi on n’a pas su faucher. Il y a des retards au niveau de la fenaison etc. La qualité du fourrage ne va pas être là, les vitamines et les minéraux qu’apporte normalement le soleil ben ce ne sera pas non plus dans le fourrage. Donc il va falloir pallier à ce déficit minéral et vitaminé avec des compléments. Ce sera obligatoire parce que sinon les bêtes en hiver ne recevront pas une alimentation équilibrée."

Agriculteur depuis près de 40 ans, il concède que cette année 2016 est "certainement la plus dure des moissons depuis 38 ans. Les grains ne se sont pas bien formés, ils étaient tout petits. La moitié des épis n’étaient même pas remplis, ce qui explique le très faible rendement de cette année-ci."


Beaucoup d'autres récoltes seront touchées

L’orge est loin d’être la seule plante touchée. "Dans cette région, avec toutes les pluies, les maïs ne sont pas non plus comme ils devraient être. Les betteraves ont beaucoup souffert et il y a beaucoup de mildiou dans les pommes de terre. Et pour les blés d’hiver, ce sera probablement d’ici une quinzaine de jours mais ils ont fort souffert aussi de la pluie avec une maladie qu’on appelle la fusariose et qui elle aussi est fatale aux rendements."

Il craint même pour l’avenir de certains confrères : "Si on arrive en froment ou en blé avec des rendements tels que ceux en orge, il y a des exploitations qui vont vraiment être en très très grande difficulté."


Les vendeurs de machines agricoles également impactés

Cette récolte 2016 en berne aura aussi des conséquences sur les vendeurs de machines agricoles. Eddy Philippet, vendeur à Horion-Hozémont, le confirme : "Cette année 2016 sera une mauvaise année pour moi aussi puisqu’on est dépendants du revenu des agriculteurs. Quand ils ne font pas de bénéfices, ils ne vont pas investir dans du matériel neuf. Donc nous aussi on est directement derrière eux et on subit les conséquences du climat ou de la politique agricole."

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