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Les utilisateurs d'avertisseurs de radars roulent plus vite que les autres: "1 sur 7 dépasse les 140 km/h"

D'après des statistiques obtenues par RTLinfo, les utilisateurs d'avertisseurs de radars tels que le Coyote roulent plus vite que les autres. Une situation que les organismes de promotion de la sécurité routière déplorent. Les explications avec nos journalistes Benjamin Samyn et Dominique Sokolowski.

Pour son tournage, notre équipe s'est rendue sur l'autoroute E42, dans les travaux entre Luttre et Petit-Rœulx. Nos journalistes roulent à la vitesse maximale autorisée, soit 70 km/h. Pourtant, plusieurs véhicules roulent beaucoup plus vite et dépassent. Des véhicules régulièrement équipés d'un avertisseur de radars.

"Prenons les toutes grosses infractions, au-delà de 140 km/h, 1 possesseur d'avertisseur de radars sur 7 roule au-delà de 140 km/h. Pour les autres personnes, n'utilisant pas le dispositif, c'est 4% seulement", explique Benoît Godard, porte-parole de Vias (anciennement appelé IBSR). "Donc forcément, à partir du moment où vous avez un appareil qui vous avertit, ou qui est censé vous avertir de la présence d'un radar, il est logique que vous rouliez plus vite", ajoute-t-il.

Et sur autoroute, la vitesse moyenne des personnes qui ont un avertisseur est de 124 km/h, contre 116 pour ceux qui n’ont on pas.

Ça évite les accidents, les radars, les contraventions…

Si ces applications, comme Coyote, peuvent être des aides précieuses à la conduite, elles sont trop souvent utilisées à mauvaise escient. "Ça évite les accidents, ça évite les radars, ça évite les contraventions, ça évite un tas de choses… moi j'ai ça depuis dix ans, et j'en suis ravi", confie un conducteur. "Le Coyote est là pour nous aider à éviter d'avoir à chaque fois 150€ d'amende pour un bête excès de vitesse. Mais c'est vrai que ça peut nous aider à commettre des infractions", commente un autre.


Des zones de danger plutôt qu'un endroit très précis

Un constat difficile à digérer pour les organisations en charge de la sécurité routière, qui souhaiteraient une évolution. "On pourrait éventuellement obliger les avertisseurs de radars à détecter des zones de danger. C'est le cas en France, sur 6 ou 7 kilomètres, plutôt qu'un danger à un endroit bien précis", précise Benoît Godart.

Autre possibilité pour tenter de changer les habitudes de conduite: la multiplication des radars tronçons.

En Belgique, 1 accident sur 3 est du à une vitesse excessive ou inappropriée.

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