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Depuis le 1er janvier, de nombreux chômeurs ont perdu leurs droits aux allocations d'insertion. Ce matin, une cinquantaine de personnes se sont rassemblées devant le cabinet du ministre de l'Intégration sociale.
Depuis début janvier, de nombreux chômeurs n'ont plus droit à leurs allocations d'insertion. Ils doivent désormais s'adresser aux CPAS pour vivre. Plusieurs dizaines de manifestants se sont rendus à Bruxelles, ce mardi matin, pour afficher leur mécontentement face à cette mesure qu'ils jugent "antisociale".
Devant le cabinet de Willy Borsus, ministre en charge de l'Intégration sociale, deux banderoles se déploient. Un mot qui s'affiche : "Exclus". Un mot composé de 273 photos, celles des CPAS et du nombre d'exclus du chômage dont ils auront désormais la charge. Des photos prises depuis le premier janvier.
31.500 exclus en tout
"En tout, il y a 31.500 exclus. On en a 6 à Lasne mais 1501 à Liège et près de 1.000 à Schaerbeek. C'est un vrai tsunami social", explique Stéphane Vanden Eede du collectif "Acteurs des temps présents", l'un des organisateurs de l'action, interrogé par Loïc Parmentier.
"Ce n'est pas le type de société que nous voulons. Nous espérons une sensibilisation de plus en plus grande pour un tout autre projet de société", ajoute Dom Moreau, de la plateforme citoyenne "Tout autre chose" et organisatrice de la manifestation.
Une action symbolique
Cet autre projet de société passe, pour ces manifestants, par le retrait pur et simple de la mesure qui vient d'entrer en vigueur au premier janvier. En tout, ils étaient une cinquantaine à prendre part à cette action symbolique.
"C’est crapuleux, humainement inacceptable et illégitime", lance l'un d'entre eux. "C'est indigne de notre société", ajoute une autre.
Seront-ils entendus ? En tout cas, ils n'ont pas été reçus, ni par le ministre en charge de l'Intégration sociale, ni par Olivier Chastel, le président du MR, parti du premier ministre, dont les bureaux se trouvent à quelques mètres à peine.
