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Manifestation nationale: plusieurs blessés et de gros dégâts après de violents affrontements

Un cortège de plus de 100.000 manifestants, parti de la gare du Nord, a rejoint la gare du Midi ce jeudi lors d'une manifestation nationale contre le gouvernement Michel. Des confrontations ont eu lieu avec la police entre la gare du Midi et la porte de Hal. Des policiers et manifestants ont été sérieusement blessés. Les dégâts sont importants.

Après plusieurs heures d'affrontements, la police de Bruxelles a décidé de charger massivement les casseurs présents à la manifestation vers 16 heures afin de disperser les centaines de manifestants qui s'étaient rassemblés entre la Porte de Hal et la gare de Bruxelles-Midi. Ils n'ont pas fait de distinction entre les casseurs et les autres personnes présentes.

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D'après notre journaliste sur place, les manifestants se sont dispersés suite à cette charge de la police et la situation est redevenue calme vers 18 heures aux abords de la gare de Bruxelles-Midi. Une dizaine de carcasses de voitures brûlées se trouvent toujours sur le Boulevard du Midi et un important dispositif policier est maintenu. D'autres véhicules ont également été dégradés.

"Un groupe de dockers turbulents a pris la tête du cortège"

Au niveau humain, les affrontements ont fait plusieurs blessés de part et d'autre. Parmi les policiers, deux hommes sont grièvement touchés. "Plusieurs dizaines de policiers ont été blessés, dont deux grièvement", a indiqué le porte-parole de la police de Bruxelles-Capitale, Christian De Coninck, en direct du journal de 19 heures.
 
"Dès le début, un groupe de dockers turbulents a pris la tête du cortège et a commencé à commettre des actes de vandalisme en cherchant la confrontation avec les services de police. Les policiers ont tenté d'éviter cette confrontation. Cependant, en fin de manifestation, à hauteur de la gare du Midi, les dockers, infiltrés par des anarchistes, ont chargé les forces de l'ordre, qui ont dû riposter en utilisant les arroseuses et le gaz lacrymogène", a-t-il précisé. Plusieurs vitrines ont été brisées, quatre voitures et une moto de la police ont été incendiées.

Un individu a été arrêté judiciairement, a encore affirmé le porte-parole selon qui "tous les incidents ont eu lieu en dehors du parcours de la manifestation".

Retour sur les début des débordements

De nombreux incidents ont eu lieu aux alentours de la Porte de Hal depuis le début d'après-midi, en marge de la manifestation nationale du front commun syndical jeudi. Une centaine de manifestants ont jeté des projectiles, dont de nombreux pavés, sur les forces de l'ordre présentes en nombre. Les manifestants se sont également armés de bâtons, de pierres, de bouteilles et de barrières Nadar.

Les syndicalistes déplorent les dégâts

Plusieurs syndicalistes interrogés ont déploré ces incidents qu'ils estiment "contre-productifs". Selon eux, des anarchistes et les dockers d'Anvers sont à la base des violences. 

100.000 personnes

Les syndicats évaluent à plus de 100.000 personnes la participation à la manifestation nationale. La FGTB revendique au moins 60.000 participants, tandis que la CSC indique fournir quelque 50.000 manifestants. La police de Bruxelles a confirmé l'estimation de 100.000 manifestants sur son fil twitter. "C'est la mobilisation la plus importante depuis des années", se félicite Marie-Hélène Ska, secrétaire générale de la CSC. "Ce qui me frappe, c'est la présence de personnes qui ne manifestent jamais d'ordinaire." 

Marc Goblet, le secrétaire général de la FGTB, a tenu à rappeler que cette manifestation constituait "un signal fort pour le gouvernement". "Les mesures prévues touchent tout le monde. Le pouvoir d'achat sera mis à mal, tant pour les travailleurs que pour les allocataires sociaux et les petits indépendants." Jan Vercamst, le président de la CGSLB, a balayé la question communautaire quant à la participation à la manifestation, précisant que 60% des militants CGSLB présents sont néerlandophones.

 

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