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Nadine, 40 ans, victime de burn-out: "Vous voyez la terre entière pour trouver de l’aide"

Deux tiers des entreprises belges sont confrontées à des risques psychosociaux et musculo-squelettiques dans le chef de leur personnel, selon l'enquête européenne des entreprises sur les risques nouveaux et émergents (ESENER) menée par l'Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail.

300.000 Belges sont en arrêt maladie depuis plus d'un an. Cause numéro un, les problèmes musculaires: le dos par exemple. Cause numéro 2, les problèmes psychiques parfois dus au stress dans l'entreprise. Bernard Lobet a interrogé Nadine pour Bel RTL, qui est dans le cas. Nadine a 40 ans. Elle a travaillé pour une ONG, petit à petit l’énergie lui a manqué. "J’ai senti que je perdais pied", dit-elle.


Un retour raté

Une nouvelle direction, de nouveaux collègues, sa maternité, un rythme de travail toujours aussi effréné. La descente aux enfers a duré trois ans et puis en février 2014, elle craque: "J’ai eu un an d’arrêt maladie. Ça va mieux. J’ai essayé de retourner à mon travail, mais ça ne s’est pas bien passé. Là je suis en train d’étudier la sortie." Une sortie qui s’avère très compliquée. "Si je démissionne, je n’ai droit à rien. Ils ne veulent pas me licencier. Si je veux devant les tribunaux, ça va être long et ce n’est pas sûr que je gagne. Moralité, je suis encore plus dans l’impasse. J’ai repris des anxiolytiques et des antidépresseurs", ajoute Nadine.


Une lourde perte

Le burn-out coûte cher. "Vous avez mal partout. Vous allez voir un kiné, car vous avez le dos bloqué. Ensuite vous allez voir un ostéopathe, un psychothérapeute, un sophrologue, etc. Vous voyez la terre entière pour trouver de l’aide. Il y a la perte de salaire évidemment, sans parler de tout ce qui concerne l’estime de soi." Que peut faire l’entourage en pareil cas ? "Soutenir et comprendre, car on se sent très seule", conclut Nadine. 

Chaque travailleur en maladie longue durée coûte 1000 € par jour aux entreprises, si on prend en compte les frais directs et indirects comme la perte de compétitivité ou la formation d'un remplaçant par exemple.

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