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Le gouvernement fédéral envisage d'imposer de nouvelles mesures aux fabricants pour rallonger la durée de vie de nos appareils électro-ménagers. Notamment, faciliter la disponibilité des pièces de rechange. Un reportage de Frederic Delfosse et Gilles Gengler.
Nos appareils électro-ménagers sont-ils programmés pour fonctionner un certain nombre de fois avant de tomber en panne? Sont-ils prévus pour s'arrêter automatiquement? Un ingénieur répond: "On peut dire qu'on ne peut pas la démontrer. Mais le but (NDLR: des mesures du gouvernement) est d'augmenter la durée de vie des produits, mais sans parler d'obsolescence programmé", a expliqué Bernard de Caeven, un ingénieur pour un bureau d'étude sur l'environnement, au micro de Frédéric Delfosse.
Un rapport commandé par le gouvernement fédéral n'a pas permis de démontrer formellement l'existence de l'obsolescence programmée. Mais étant avéré que les appareils électroniques ont souvent une durée de vie plus courte que prévu par le marché, le ministre Kris Peeters (CD&V), en charge de la protection des consommateurs, a annoncé préparer une loi allongeant la garantie et favorisant la réparabilité des produits.
S'il n'y a pas de preuves d'obsolescence, il y a des conséquences très concrètes pour le consommateur. Le fabricant propose des pièces détachées indisponibles, quasi inaccessibles et beaucoup trop chères. Par exemple, pour un problème de joint rencontré sur un lave-vaisselle, il faut démonter toute la machine et les coûts s'élèvent très rapidement. "Vous aurez une trentaine d'euros pour la pièce, 75 euros de frais de déplacement et encore 75 euros de main-d'œuvre à peu près", a estimé Marc Denuyser, technicien et formateur pour "Les petits riens".
Bientôt, le constructeur pourrait être obligé d'afficher la durée de vie de la machine et le temps minimum pour se procurer les pièces détachées et le plan de l'appareil.
