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Perquisitions et arrestations à Farciennes: un réseau djihadiste se cache-t-il dans les mosquées?

Une enquête pour terrorisme a été ouverte à Charleroi dans un dossier concernant une filière présumée d'envoi de jeunes combattants en Syrie. La justice s'intéresse notamment aux activités d'une Mosquée de Farciennes. C'est une information exclusive signée Benjamin Samyn et Xavier Preyat.

Plusieurs perquisitions et des arrestations ont notamment eu lieu à Farciennes lundi passé. Certains membres de la mosquée Assakina ont été interrogés suite au retour de deux jeunes de Syrie. Ils ont été récupérés par leur famille en Turquie. "Je peux confirmer qu'une instruction est en cours et vise des infractions liées à la loi sur le terrorisme", explique l'avocat de la mosquée Assakina, Fabian Lauvaux. "Cette instruction, couverte par le secret, a donné lieu à une série de perquisitions, d'auditions, et de mise en œuvre de moyens extrêmement particuliers pour essayer de retracer le parcours de deux jeunes qui ont été recrutés par la Syrie", ajoute l'avocat.


La mosquée réfute toute implication dans une organisation terroriste

Trois mandats d'arrêt ont été décernés pour participation à une organisation terroriste. Deux des suspects sont arrêtés pour aide logistique, lors du départ des deux jeunes turcs vers la Syrie. Le troisième serait impliqué dans leur radicalisation. Certains contacts entre un proche de la mosquée Assakina et deux jeunes pendant leur voyage en Syrie poseraient également question. "La mosquée Assakina est l'une des plus anciennes de Belgique. Elle a toujours agi en toute transparence, que ce soit avec les voisins, les autorités communales ou les autorités au sens large du terme", explique l'avocat Fabian Lauvaux. "Mais il apparaitrait que ces jeunes ont à un moment donné transité par cette mosquée, comme par d'autres. C'est en cela que ça poserait question, mais la mosquée insiste aujourd'hui pour dire qu'elle n'a rien à voir avec les suspicions de participation à une organisation terroriste", ajoute-t-il.


"Je ne crois pas qu'on puisse dire que des mosquées sont particulièrement surveillées"

Notre journaliste a également rencontré maître Khoulalene. Il intervient dans le premier dossier de terrorisme lié au djihad, à Charleroi, celui de Karim. Il s'agit d'un Carolo kamikaze qui s'est fait exploser à la frontière entre l'Irak et la Jordanie. Des liens pourraient être établis entre les deux dossiers. "Les juges d'instruction en charge de ces dossiers ont vérifié si on pouvait établir des liens entre les personnes suspectées et inculpées avec d'autres personnes qui pourraient être à l'origine de différents courants de radicalisation", explique Me Khoulalene.

L'autre mosquée concernée par cette enquête se situe à Aiseau-Presles. Nos informations ont été confirmées ce jeudi après-midi par le parquet fédéral.

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