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La disparition des périodes d'essai avant de signer un contrat de travail ont pénalisé les employés comme les patrons

Depuis 18 mois, les contrats de travail ne prévoient plus de période d'essai. Un changement qui selon une étude de l'UCM ne profite ni aux patrons, ni aux employés.

L'UCM plaide pour un retour à la période d'essai car depuis le 1er janvier 2014, elle n'existe plus dans les contrats salariés et le recrutement dans les PME s'est fortement modifié, selon l'UCM qui présentait mercredi les résultats d'une étude qu'elle a réalisée en contactant par courriel 3.000 employeurs entre le 4 et le 22 juin 2015. La Belgique est l'unique pays d'Europe où une telle période n'est pas prévue pour les salariés.


Deux employeurs sur trois ont hésité voire renoncé à recruter

Au total, 320 employeurs ont répondu. Selon les résultats, deux sur trois (68,3%) ont hésité voire renoncé à recruter en raison de la période d'essai. Parmi ceux qui ont cependant embauché, une large majorité (78,2%) a modifié sa stratégie en recourant aux contrats à durée déterminée (pour 83,6% des répondants) ou à l'intérim (pour 28,3%), c'est-à-dire des contrats précaires pour les salariés, d'après l'UCM.

Ces nouvelles stratégies d'embauche entraînent l'augmentation des charges administratives pour 73,5% des chefs d'entreprise, l'accroissement des coûts financiers liés à l'embauche pour 62,9% et une plus importante rotation des effectifs pour 35,8%. "C'est peut-être même pire pour les grandes entreprises", estime Charlie Tchinda, économiste-statisticien à l'UCM.


96% des patrons de PME souhaitent rétablir la période d'essai

La conclusion des patrons de PME est sans appel: 96% souhaitent rétablir la période d'essai. Le projet de loi concernant la suppression de la période d'essai avait été lancé en 2013 par l'ancienne ministre de l'Emploi, Monica De Coninck. La mesure était devenue effective le 1er janvier 2014. Forte de cette enquête, l'UCM adressera son étude à son successeur, Kris Peeters.

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