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Pourquoi les femmes assument-elles toujours deux tiers des tâches ménagères? Il y a bien une (mauvaise) raison

Si les inégalités hommes/femmes persistent au niveau professionnel, elles sont aussi présentes à la maison. Une récente étude montre que les tâches ménagères et l’éducation des enfants restent en majorité aux mains des femmes. Contrairement aux apparences, les mentalités évoluent peu. Olivier Pierre et Alain Hougardy sont allés recueillir vos témoignages dans la rue pour le RTL Info 13H.

La répartition du travail domestique est-elle égalitaire? A en croire ce rapide coup de sonde dans la rue, c’est le cas. "Ça se répartit bien, je participe au maximum. Je suis plutôt aspirateur et vaisselle et elle est plutôt linge et repassage", dit un passant.

Ce couple ne dit pas le contraire: "Il fait autant les tâches: le repassage, la lessive que moi je peux faire la cuisine. Ça ne change rien", signale une jeune femme. "On vit à deux donc je pense que chacun doit faire la même chose, il faut bien se répartir les choses", pointe son compagnon.


"Je pense que chacun doit faire la même chose"

Une autre femme avoue tout de même: "Oui, bon il fait à manger, ça je le reconnais. Sinon les tâches plus ménagères, donc nettoyer, le repassage, ça c’est plutôt moi".

A en croire une récente étude scientifique, en réalité, peu de choses ont changé en 15 ans. Les femmes assument toujours deux tiers des tâches de la maison, à savoir le ménage, les soins et l’éducation des enfants.
 
"Sur une semaine moyenne, les hommes consacrent presque 7 heures de plus que les femmes au travail rémunéré. Alors que les femmes passent plus ou moins 11 heures de plus que les hommes aux tâches ménagères et aux soins et à l’éducation des enfants", explique Sile O’Dorchai, la directrice scientifique de l’Institut wallon de la Statistique (IWEPS).


Pourquoi rien ne change?

La femme, même employée à temps plein, fait le gros du travail familial. Un déséquilibre qui ne change pas, malgré le succès des congés parentaux masculins. Résultat: l’inégalité se fait aussi ressentir sur le temps de loisirs: 8h de moins par semaine pour les femmes. Et il y a une explication: c’est l’idée reçue.

"On est là face à ce qu’on appelle un stéréotype positif, il valorise quand même des "qualités" des femmes mais c'est un stéréotype tout de même et qui est parfois invoqué pour légitimer des situations très inégalitaires entre hommes et femmes", souligne la directrice scientifique de l’Institut wallon de la Statistique.

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