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Problème de mobilité, pollution et maintenant 2 MILLIARDS par an: pourquoi l'État préserve-t-il le modèle belge des voitures de société?

Les voitures de société coûtent 2 milliards par an en manque à gagner fiscal pour l'Etat, selon une étude réalisée pour le centre Brussels Studies et dont les résultats sont publiés dans Le Soir mercredi. A titre comparatif, ce montant équivaut à la moitié du budget total pour le RER.


Un manque à gagner fiscal annuel de plus de deux milliards

L'étude évalue le parc à partir de divers indices et estime l'impact budgétaire de la politique d'avantage à la voiture de société. Selon ces estimations, une voiture de taille raisonnable coûte en moyenne 3.500 euros au budget de l'Etat. "Cela représente un manque à gagner fiscal annuel de plus de deux milliards", explique Xavier May, chercheur à l'ULB.

Or il manque actuellement un milliard pour terminer le RER dont le budget global se situe entre 3 et 4 milliards d'euros. Le système pose aussi un problème d'équité fiscale. "Le système de la voiture de société est inéquitable et coûteux", poursuit le chercheur. "On sait que cela profite surtout à une certaine catégorie de personnes. C'est difficilement défendable, mais c'est ancré dans le système belge".


625.000 voitures de société en Belgique

L'institut Brussels Studies a également essayé de comptabiliser le nombre de voitures de sociétés. Il y en a 625.000 au total: 1/3 pour des dirigeants d'entreprise et pour 2/3 pour les employés. Il s'agit d'une estimation car en Belgique, il n'existe aucun recensement officiel des voitures de société. Il n'empêche, le chiffre est intéressant puisqu'il révèle qu'un peu plus d'un travailleur sur 10 reçoit cet avantage en nature.

Du coup les experts proposent de changer de système et d'opter soit pour une indemnisation du travailleur en fonction des kilomètres parcourus, soit pour des voitures de services.

 

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