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Mais que font ces douaniers à la gare de Bruxelles-Midi? Ils ont de nouvelles missions à effectuer

Depuis les attentats du 22 mars à Bruxelles, les douaniers belges sont affectés à une nouvelle mission. Ils sécurisent les gares, les ports et les aéroports et jouent un rôle très important dans la lutte contre le terrorisme. Exemple, à la gare de Bruxelles-Midi, où Thibault Balthazar et Thomas Decupère les ont suivi en plein travail.

Arme à la ceinture, gilet pare-balles, spray anti-agressions, les douaniers sont prêts à entamer leur mission du jour. "En circulant dans les travées comme on le fait maintenant, sur les quais ou dans le hall principal, on regarde s'il n'y a pas un comportement particulier, un bagage un peu spécial" explique Pascal Camby, douanier en mission à la gare du Midi, à Bruxelles.

Pendant leur ronde, une grande valise verticale attire l'attention des douaniers. Posée à côté de sa propriétaire, elle arrive presque à hauteur des épaules des trois agents. Ils vont demander à sa propriétaire, touriste de passage à Bruxelles, d'ouvrir la valise devant eux pour une inspection. A l'intérieur, un clavier à musique... rien d'illégal ni d'inquiétant.

Surveiller et sécuriser

Même scène un peu plus tard sur un quai. Un couple de Français s'apprête à prendre le train. Ils ont de nombreux sacs. La fouille est inévitable. Prérogative du services des douanes: ses agents peuvent fouiller autant de bagages qu'ils le souhaitent. Et ça ne semble pas déranger les passagers, même quand ils sont en plein contrôle : "Ça a une utilité parce que, malgré tout, on voit encore plein de choses qui se passent et qui ne devraient pas avoir lieu. Heureusement qu'ils sont là. Mais je pense aussi qu'il y a d'autres problèmes à régler en amont."

Pascal Camby est douanier depuis 37 ans. Comme de nombreux collègues, il vient de recevoir de nouvelles affectations - et de nouvelles consignes- , signe de l'évolution du métier.  "Maintenant, on est obligé d'être très prudent, de ne pas s'exposer, de circuler toujours à trois... Avant, quand on était en aubette le soir on pouvait être tout seul... Tout seul pour passer la nuit et on ne risquait rien. Maintenant, plus personne ne prend de service seul, c'est trop dangereux."

Chaque jour, une cinquantaine d'agents des douanes patrouillent dans les ports, gares et aéroports. Il s'ajoutent aux policiers et militaires déjà sur le terrain. Avec un mot d'ordre : "Surveillance et sécurisation".

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