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Les policiers ont-ils des règles à suivre lors d'une course-poursuite? (vidéo)

La piétonne qui a été renversée mardi par un véhicule de police qui pourchassait des suspects, à Louveigné (Sprimont), en région liégeoise, a été blessée aux jambes. Ce fait divers met en lumière la délicate mission des forces de police dans pareil cas de figure. En cas de course-poursuite, il n'y a pas de règles établies. Le bon sens des policiers doit prévaloir. C'est ce que nous expliquent Vincent Jamoulle avec Sébastien Prophète et Philippe Lefevère.

Mettre tout en oeuvre pour attraper un individu dangereux est le genre de moment qui ont poussé certains policiers vers l'uniforme et qui les motivent à continuer à le porter.

"Il y a une certain adénaline qui monte quand vous êtes en course-poursuite mais malgré tout ils ont à l'esprit qu'ils doivent respecter certaines règles et ne pas mettre les usagers en danger parce qu'il y a de plus en plus de poursuites contre les policiers" explique Thierry Belin, le porte-parole du syndicat national du personnel de police et de sécurité (SNPS). 

Par poursuite, entendez ici condamnation d'un policier par un tribunal pour coups et blessures involontaires. C'est déjà arrivé suite à une couse-poursuite qui s'est mal terminée.

Mardi à Louveigné, les policiers qui ont pris en charge les fuyards, ont à un moment donné hésité à laisser tomber. La route peu fréquentée, l'horaire avant la sortie des écoles les ont poussés à continuer.

"C'est toujours le bon sens qui doit prévaloir. Ils doivent voir quels sont les risques que le policier prend pour lui même, pour les tiers, ainsi que les risques pris par le véhicule poursuivi qui sous la pression pourrait rouler de plus ne plus vite", précise Didier Willemart, commissaire divisionnaire de la zone de police Secova.

En la matière, il n'y a pas de règles claires. Avec un gyrophare et une sirène, les policiers ont le droit de dépasser certaines limites, parfois dans une voiture puissante, parfois dans un véhicule poussif. 

A l'exception de quelques unités spéciales, les policiers n'ont reçu aucune formation à la conduite rapide.

"Il y un cas toutes les 3-4 semaines qui tente de nous échapper. Et dans 10%, nous décidons d'interrompre les poursuites", souligne Didier Willemart.

Lorsqu'un accident comme celui de Louveigné se produit, la ou les victimes sont indemnisées par l'assureur du véhicule de police. 

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