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Le Forem et plusieurs universités belges et françaises s'associent pour permettre à des étudiants en architecture de rencontrer des professionnels du secteur de la construction. Reportage de Jimmy Meo et Samuel Lerate.
Les étudiants en architecture rencontrés par nos journalistes à Frameries dessineront leur propre bâtiment dans quelques années. Mais pour l’instant, ils n’ont encore aucune notion de carrelage ou maçonnerie. Ici, ils perçoivent ce qu’implique les ordres qu’ils donneront aux ouvriers.
"On ne se rend pas forcément compte du travail que ça demande ou des précisions qu’il faut quand on fait une toiture, comme tout à l’heure, ou là un carrelage. Que ce soit dedans, dehors, sur les murs, ça ne se pose pas pareil", constate Isaure.
"Quand un architecte demande quelque chose à quelqu’un, qu’il sache ce que ça signifie. Si jamais il doit porter une poutre. Il faut être à deux. C’est bien de savoir qu’il faut être à deux et pas tout seul. Il faut connaitre le poids des choses, le dimensionnement des choses", indique Ghislain His, professeur à l’école nationale supérieure d’architecture et de paysage de Lille.
"Le langage très technique d’un architecte n’est pas nécessairement employé sur un chantier"
D’un côté, des étudiants en architecture plus théoriques ou artistiques. En face, des formateurs ou demandeurs du FOREM spécialisés dans le secteur. Entre les deux mondes qui collaborent dans la vie professionnelle, une mise à niveau est nécessaire. Notamment dans la communication.
"Ils peuvent rencontrer des difficultés de langage. On ne parle pas toujours le même langage. Le langage très technique d’un architecte n’est pas nécessairement employé sur un chantier", estime Patricia Delannoy, responsable adjointe du centre de formation du Forem de Frameries.
En une journée, 200 étudiants de Mons et du nord de la France découvrent aussi ces chantiers vivants, les différentes étapes et matériaux d’une construction.
"Ça leur permet de découvrir des notions physiques du bâtiment et ainsi de comprendre un peu le rôle de chaque matériau", estime Laurent Halle, formateur en construction durable au Forem.
Un apprentissage d’autant plus utile que 70% des bâtisses en Wallonie date d’avant les années 70. Autant de chantiers potentiels de rénovation.
