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En cas de pénurie d'électricité, on prévoit un recours à la réserve stratégique. La situation est analysée tous les jours. Mais en quoi consiste cette réserve qui n'a jamais été activée dans notre pays? Olivier Pierre a tenté d'obtenir des éléments de réponse.
Avec les températures qui descendent, il faut plus de courant pour alimenter les chaudières, les chauffages électriques principaux ou les modèles d’appoint. Chaque degré perdu, c’est 50 mégawatts d’électricité en plus qu’il faut trouver. En cas de besoin, la réserve stratégique peut être utilisée. Pour cet hiver, 750 mégawatts sont disponibles. De quoi alimenter environ 1 million de ménages.
Comment ça marche?
Deux centrales thermiques à gaz sont disponibles. Celle du producteur Eon, à Vilvorde, et celle d’EDF-Luminus, à Seraing. À l’arrêt la plupart du temps, elles ne fonctionnent qu’à la demande d’Elia, le gestionnaire du réseau. Leur démarrage est testé régulièrement et en cas de panne de courant, elles redémarrent manuellement. "C’est une centrale qui est capable de démarrer en black-out par une simple traction sur une corde, comme on démarre une tondeuse dans son jardin", a expliqué David Bertholet, responsable de la centrale gaz-vapeur de Seraing, au micro d’Olivier Pierre pour le RTLinfo 19H.
5% des besoins attendus lors du pic de consommation
1h30 après leur démarrage, elles commencent à fournir du courant. Sept heures après, elles fonctionnent à pleine puissance. À elles deux, elles couvriraient environ 5% des besoins attendus lors du pic de consommation. Mais l’utilisation de la réserve stratégique n’est qu’une des mesures à prendre pour réduire le risque de pénurie.
