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Salaires misérables et conditions de travail déplorables chez Ryanair: les nouvelles hôtesses "déchantent vite!"

Les services de l’Inspection sociale ont fait une descente à l'aéroport de Zaventem afin de contrôler les membres d’équipage de Ryanair, la compagnie low-cost. Les employés craignent de subir les conséquences. Un pilote a expliqué les conditions de travail déplorables du personnel à la Dernière Heure.

5 policiers, 6 agents de l’Inspection sociale et 2 membres de la sécurité intérieure de l’aéroport ont effectué un contrôle à l'aéroport de Zaventem avec un listing des membres d'équipage de Ryanair et leurs contrats. La société de Michael O'Leary est une nouvelle fois dans le collimateur des inspecteurs à cause des conditions de travail de ses employés.


1000 euros par mois

Les hôtesses doivent payer leur uniforme, les boissons et les repas qu'elles consomment à bord ainsi que leur formation qui coûte 3000 euros. Cette somme est déduite au fur et à mesure. Si ces dernières décident de quitter la société, elles doivent rembourser le reste de la somme. Ces femmes ne gagneraient pas plus de 1000 euros. "Elles sont donc uniquement payées à la prestation. On leur fait miroiter jusqu'à 1500 euros par mois, mais en réalité elles peinent à gagner 1000 euros. Pour celles qui viennent de Roumanie, de Pologne ou encore du Sud de l'Italie, là où le niveau de vie est moins élevé, cela peut paraître suffisant. Mais elles déchantent vite lorsqu'elles arrivent en Belgique", a confié un des pilotes de Ryanair à la Dernière Heure.


Les chefs de cabines peuvent atteindre 2000 euros

Les hôtesses doivent attendre de nombreuses années avant d'espérer un meilleur salaire. "Seules les chefs de cabines à temps plein peuvent espérer arriver à 2000 euros", a ajouté le pilote qui a voulu garder l'anonymat. Ce dernier a précisé que le personnel devait aussi payer son parking à l'aéroport.


Les femmes enceintes ne gagnent rien

L'homme a expliqué que l'intégralité du personnel de Ryanair doit devenir gérant d'une société basée en Irlande. Ensuite, ces personnes sont "recrutées" par des entreprises pour le compte de la compagnie de Michael O'Leary. Lorsque les membres du personnel tombent malades, ils ne touchent rien. Les femmes enceintes ne gagnent rien non plus à cause de ce système.


Ryanair se défend de ces accusations

Suite à la parution de cet article, la compagnie aérienne a contacté la rédaction et a tenu à apporter quelques précisions. "Ryanair vole vers et depuis Charleroi depuis 1997; et 2014 en ce qui concerne l'aéroport de Zaventem. Nous nous conformons entièrement aux législations fiscales et aéronautiques européennes et nous continuerons à opérer en ce sens. Nous avons déjà contacté l'Inspection sociale belge (qui a d'ailleurs visité nos installations de Zaventem en juillet dernier) et nous répondrons à toute question qu'ils pourraient avoir."

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