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Scandale au Musée de l’Armée: son directeur aurait mené la grande vie aux frais de l’institution

Voiture de fonction, chauffeur, carte de crédit, voyages à Rio et à Moscou… Piet De Gryse ne se serait rien refusé depuis qu’il est directeur intérimaire du Musée royal de l’Armée. Tous ces avantages, il les aurait utilisés sans aucune autorisation.

Le cabinet du ministre de la Défense, Steven Vandeput, a dépêché une "enquêtrice" au Musée royal de l'Armée (MRA) pour examiner une série d'actes posés par la direction intérimaire de cette institution dépendant de la Défense, a-t-on appris mardi de bonne source. Chargée de détecter les fraudes à l'armée, elle a commencé à interroger des membres du personnel du Musée.

Cette colonel s'intéresse notamment à la gestion des véhicules de service - et des chauffeurs - mis à la disposition du MRA, ainsi qu'à l'usage qui est fait de cartes de crédit et aux méthodes d'évaluation du personnel, a-t-on précisé de même source.


Voiture de fonction, chauffeur, cartes de crédit, voyages...

Les faits reportés concernent principalement l’un des deux directeurs intérimaires du musée: Piet De Gryse. Durant un an, il aurait utilisé un véhicule de fonction pour se déplacer entre son domicile et son lieu de travail. Il aurait également bénéficié des services d’un chauffeur, membre du personnel militaire. Le tout, sans aucune autorisation.

Le directeur aurait aussi réalisé un voyage à Rio de Janeiro, ainsi qu’un déplacement à Moscou. Parti pour des "missions" dont il était le seul à connaître l’objet, et aux frais de l’institution.

Piet De Gryse et Christine van Everbroeck, qui occupe la même fonction de directrice intérimaire, ont également été rappelés à l’ordre en octobre 2014 pour utilisation inappropriée de leur carte de crédit de fonction.


Une gestion des ressources humaines mise en doute

Le MRA, soumis aux mêmes économies que l'ensemble du département de la Défense, est installé dans le parc du Cinquantenaire à Bruxelles et occupe du personnel militaire et civil.

La CGSP-Militaires avait dénoncé l'an dernier une dégradation des conditions de travail au sein de cette institution scientifique, en soulignant que de nombreux membres du personnel avaient consulté les quatre personnes de confiance du MRA. La Centrale générale des Services Publics avait fait état de témoignages "accablants" à propos de la gestion des ressources humaines.

Le secrétaire permanent du syndicat socialiste, Patrick Descy, avait reproché à la direction bicéphale - le conservateur Piet De Gryse et Christine Van Everbroeck désignés par l'ancien ministre de la Défense, Pieter De Crem, après le non-renouvellement du mandat de l'ex-conservateur Dominique Hanson - de "ne pas avoir trouvé le temps de s'attarder sur cet important volet du bien-être au travail, contrairement à d'autres dossiers bien plus glorifiants".

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