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Souffrez-vous de bigorexie? Quand le sport devient une obsession

Les bienfaits du sport sont connus, mais faire trop de sport n'est pas recommandé non plus. La dépendance excessive à l'activité sportive s'appelle la bigorexie. Une maladie reconnue par l'Organisation Mondiale de la Santé. Vincent Jamoulle nous fait découvrir ses effets dans le RTLinfo 19H.

Patrick réalise une séance de sport le matin, une à midi, et une le soir, et ce toute l'année. Chaque jour, il court 20 kilomètres. Sans sa dose quotidienne d'endorphine, rien ne va plus pour Patrick. "On ne se sent pas bien, par la morphine qu'on n'a pas naturellement. Et puis l'impression de prendre un peu du poids, de perdre sa musculature, et qu'on perd notre niveau. Il y a tout ça qui joue dans la tête, et on se dit qu'il faut trouver une solution le plus vite possible", confie Patrick.


Plusieurs symptômes apparaissent en cas d'arrêt brutal

Quand le sport devient à ce point indispensable, les ennuis peuvent survenir lorsqu'une raison extérieure, comme une blessure, impose un arrêt brutal. "Parmi les symptômes il y a l'anxiété, le stress, parfois la dépression, et des troubles du sommeil. Ce sont des manifestations de la dépendance", explique Manuel Dupuis, psychologue du sport.


Quand le sport accapare tout votre temps

Dans certains cas, le sport prend une place tellement importante dans l'emploi du temps qu'il devient un problème pour la vie sociale, le couple, ou la famille. Mais quand un sportif se rend chez un psychologue, ce n'est jamais pour parler d'addiction. C'est au fil des rendez-vous que le diagnostic peut apparaître, une fois que le stade du déni a été dépassé.

Le travail peut alors commencer, sans pour autant abandonner l'exercice physique. "Il faut réinvestir la famille, la vie sociale, les loisirs... Avoir une vie normale. Quand on est dans sa bulle, dans son sport, on ne connaît rien d'autre et on est un petit peu perdu", explique Manuel Dupuis.

Entre faire du sport pour son épanouissement, et faire du sport par nécessité, la frontière de la dépendance serait franchie par environ 5% des adeptes de l'activité physique. 

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