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Travailler en plein SOLEIL: voici ce à quoi vous avez droit

La vague de chaleur se poursuit, chez nous. Une chaleur d'autant plus difficile à supporter quand on est au travail, et notamment à l'extérieur, en plein soleil. La loi prévoit d'ailleurs ce genre de cas. Les employeurs sont, en effet, obliger de respecter des  règles, en la matière, à partir d'une certaine température. C'est ce que nous rappellent Ludovic Delory, Julien Crête, Samuel Lerate et Patrick Lejuste.

La poussière, le bruit, la circulation et maintenant la chaleur, la journée de David et Matthew a commencé à sept heures. Ici, les 30 degrés sont déjà dépassés. Pour seul abri: un arbre. Pour seul boisson: des bouteilles d’eau qu’ils ont eux-mêmes apportées, le ravitaillement est aléatoire. "Quand le conducteur a le temps, il nous amène un coup à boire mais bon c’est pas régulier, quand il a le temps", précise un des travailleurs. Est-ce qu’on vous a expliqué que vous aviez droit à des pauses, leur demande alors Ludovic Delory. "Quand on a trop chaud, on se met un peu à l’abri nous-mêmes", répond l’un des ouvriers.


Protections et longues pauses

L’employeur est pourtant tenu à des obligations. Passé un certain seuil de température, David et Matthew peuvent faire valoir leurs droits, comme tous les travailleurs en extérieur. "Pour les ouvriers qui travaillent à l’extérieur, l’employeur va devoir fournir des équipements de protection contre le soleil, du style casquette, chapeau. En outre, il faut permettre des pauses toutes les heures", confirme Charles-Eric Clesse, auditeur du Travail de Charleroi.

Ambiance plus tempérée dans la chocolaterie Bruyerre. Climatisation, volets de protection… Le soleil n’atteint pas les pralines. Le personnel dispose de sources d’eau fraîche. L’entreprise a prévu de chouchouter ses 170 travailleurs. Dorine Pecheny, la responsable marketing, souligne: "On a fait réviser toutes nos climatisations à l’intérieur de la société donc pour maintenir une température constante et agréable pour notre personnel et nous avons aussi fait revoir toutes nos installations frigorifiques".


Une réglementation méconnue

Reste une difficulté: calculer avec précision le seuil de température au-dessus duquel la législation s’applique. "La réglementation n’est pas très connue et en plus ce qui pose problème c’est la prise de température vu que ce n’est pas un thermomètre normal qui permet de prendre la température mais un thermomètre humide", affirme Charles-Eric Clesse, auditeur du Travail de Charleroi.

Un seuil fixé à 29 degrés pour une charge de travail légère, 26 degrés pour une charge moyenne et 22 degrés pour un travail lourd. Des températures qui sont nettement plus élevées sur un thermomètre ordinaire.

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