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Agriculteurs en colère: après des semaines de négociations, un accord "historique" a été trouvé

Un plan d’aide à court terme de 46 et 30 millions d’euros a été dégagé pour les producteurs laitier et porcin confrontés depuis des mois à des prix non rémunérateurs.

Après plusieurs semaines de négociations, la Concertation de la chaîne agroalimentaire a dégagé un accord sur un système d'aides à court terme pour les secteurs laitier et porcin d'un montant de respectivement 46 et 30 millions d'euros, a-t-elle annoncé ce lundi lors d'une conférence de presse au siège de Comeos, le fédération du secteur de la distribution. La Concertation va également travailler à l'élaboration d'un mécanisme interprofessionnel structurel afin de stabiliser les prix sur le long terme.


Un "accord historique"

Le ministre fédéral de l'Agriculture, Willy Borsus, a salué cet "accord historique"."L'accord présenté aujourd'hui est historique car il a un impact immédiat à court terme, avec une revalorisation du prix de lait, mais il présente également des éléments sur le long terme, ce qui était absolument nécessaire", a réagi M. Borsus, cité dans un communiqué. Willy Borsus ajoute qu'il "continue à travailler sur d'autres aspects", notamment sur une concertation avec le secteur bancaire, ainsi que sur la préparation, avec les ministres régionaux de l'Agriculture, du conseil extraordinaire des ministres européens de l'Agriculture, prévu le 7 septembre prochain.

Le ministre remercie enfin les citoyens. "Depuis quelques mois, on a pu observer une solidarité du grand public pour les agriculteurs et une adhésion au principe d'une rémunération saine pour l'agriculture. Avec cet accord, le prix de la brique de lait en magasin va augmenter pour le consommateur. Je tiens à les remercier d'avance pour cet effort consenti par tous les Belges pour permettre à nos agriculteurs de travailler dans de bonnes conditions", conclut M. Borsus.


"La réponse doit venir de l'Europe"

Le ministre wallon de l'Agriculture, René Collin, assure que la Wallonie apportera "sa totale collaboration" à faciliter la mise en œuvre de l'accord. Mais aussi utile soit-il, cet accord ne suffit pas à régler les problèmes conjoncturels et structurels du secteur laitier, poursuit le ministre pour qui "la réponse doit venir de l'Europe". M. Collin rappelle avoir plaidé à plusieurs reprises pour que tous les maillons de la chaîne alimentaire apportent un soutien significatif aux producteurs. "Le lait est trop régulièrement bradé à un prix qui ne reflète aucunement ni sa valeur comme matière première et produit essentiel à l'alimentation de tous, ni le travail qu'il exige, au quotidien, de nos éleveurs", souligne le ministre wallon.

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