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Un an après les attentats, le visage de la menace a changé: l'Ocam craint désormais "les héritiers"

Un an après les attentats de Bruxelles, le niveau de la menace est toujours à 3 ou "grave". Cela veut dire qu'une attaque terroriste en Belgique est considérée comme "possible et vraisemblable" par l'OCAM, l'Organe de coordination pour l'analyse de la menace.

Depuis un an, la menace a changé de visage : aujourd'hui, le danger est surtout interne à la Belgique. Les autorités redoutent des attaques commises par trois types de personnes. D'abord, ceux qui rentrent d'Irak ou de Syrie et qui y ont acquis des compétences techniques et militaires.

Ensuite, les héritiers, c'est-à-dire ceux qui ne sont pas partis, mais qui adhèrent à la propagande de l'organisation terroriste Etat islamique. "On peut acquérir cette motivation au coin d'une rue, dans un club de sport, une officine de paris sportifs, une mosquée, ou via internet", explique Michaël Dantinne, criminologue à l'ULg.

Le Belge Gilles de Kerchove, coordinateur européen pour l'antiterrorisme était l'invité de Bel RTL ce matin. Il expliquait ce phénomène: "Nous sommes confrontés à une menace d'une très grande diversité. On a à la fois des réseaux qui sont déployés au départ de la Syrie et de l'Irak et on a encore un stock de 2.500 Européens qui sont sur place et on ne sait pas combien, à quel rythme et selon quel trajet, ils vont revenir chez nous, mais on a surtout, cela a été dit plus tôt dans vos émissions, un nombre indéfini de personnes qui peuvent se radicaliser en Europe qui n'ont pas de lien avec une organisation terroriste Daech ou Al Qaida et qui sont radicalisés par internet."

Enfin, il y a les "imitateurs suicidaires", qui ne sont pas radicalisés mais s'inspirent des terroristes pour se suicider.


La menace va muter, se transformer

La possible disparition du groupe terroriste Etat islamique (ou sa perte de vitesse) ne signifie pas la disparition du risque. La menace va muter et les bases de ce qui fait le groupe terroriste Etat islamique seront vraisemblablement reprises par un autre groupe ou par une branche dissidente, comme ce fut le cas par le passé.



Un millier de personnes seraient sur la liste de l'OCAM

Aujourd'hui, en Belgique, un millier d'individus (dont 20% de femmes) sont sur la liste de l'OCAM. Il est impossible d'obtenir un chiffre précis, car des noms entrent et sortent en permanence de cette liste. Une liste qui est aussi appelée à évoluer pour coller à la réalité de la menace.

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