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Les stéréotypes ont la vie dure sur le marché de l'emploi. Certaines catégories professionnelles semblent, en effet, encore trop souvent réservées à l'un ou l'autre sexe. La Fédération Wallonie-Bruxelles a donc lancé une initiative pour inciter les jeunes à surmonter ces préjugés.
"Les hommes ont trop d’autorité", lance d’emblée Cindy au micro de Ludovic Delory. La jeune fille est persuadée qu’un homme est incapable d’exercer la profession de puériculteur. A quelques mètres d’elle, Jonathan Docquier est puériculteur depuis 12 ans à Charleroi. Pour briser les préjugés, il témoigne de son expérience auprès des jeunes, comme Cindy. Le travailleur a eu quelques difficultés à s’imposer au départ, en tant qu’homme. Il relève les stéréotypes véhiculés par certains parents. Mais il ne regrette pas son choix. "De passer d’éducateur à puériculteur a été assez compliqué. Sinon pour le reste, cela s’est très bien passé", ajoute-t-il.
Camille voulait être grutière jusqu'à l'âge de 7 ans
Les préjugés vont dans les deux sens. Il n’y a qu’un pourcent de femmes conduisant des engins de chantier. Pourtant Camille confie, le sourire aux lèvres, qu’elle voulait être grutière jusqu’à l’âge de 7 ans. Le secteur de l’électronique emploie 2% de femmes. Et un ingénieur sur 10 est de sexe féminin.
La campagne Girlsday Boysday, organisée par la Fédération Wallonie-Bruxelles, vise à surmonter ces stéréotypes. Des préjugés parfois ancrés depuis très longtemps dans l’esprit de nos jeunes. "Quand on voit dans les écoles maintenant que les petites filles ont droit aux petites poupées, que les garçons ont droit aux petits camions. Forcément, toutes ces images véhiculées vont avoir un impact sur la suite des aventures et du devenir de chaque adulte", analyse Mailys Laurent, de la cellule égalité Femmes-Hommes de la province de Hainaut, au micro de Ludovic Delory.
Cette campagne vise les élèves confrontés à un choix d’orientation. La Fédération Wallonie-Bruxelles espère ainsi éveiller des vocations inattendues chez les adolescents.
