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Un membre de la police des chemins de fer brise le silence et dénonce: "Il y a des zones de non droit où on ne patrouille plus"

Un policier membre de la police des chemins de fer a témoigné au micro de nos journalistes Benjamin Samyn et Samuel Lerate. Sous couvert de l'anonymat, il dénonce le manque de moyens et d'effectifs au sein de son unité. D'après lui, cela provoque l'existence de zones de non droit dans les gares et dans les stations de métro à Bruxelles.

Philippe fait partie de la police des chemins de fer depuis dix ans. Il a donné rendez-vous à notre équipe après son service près de la gare du Nord de Bruxelles. Il souhaite garder son anonymat mais il veut se faire entendre, car il estime que la sécurité du citoyen est mise à mal, par exemple dans le métro. "Nous ne sommes plus dans la possibilité d'effectuer des patrouilles dans différentes zones du métro. Ce qui veut dire qu'on laisse des zones... on laisse des zones de non droit où on ne va plus patrouiller. On demande aux gens d'autres missions, donc effectivement l'insécurité est à nouveau présente dans certaines stations de métro de Bruxelles", confie-t-il.


"Beaucoup commencent à avoir des burn-out"

La police des chemins de fer a été déforcée au profit, notamment, de la lutte contre le terrorisme, comme avec le plan Canal. Il n'y a jamais eu aussi peu de policiers dans les gares et les métros. Résultat: le moral des troupes est au plus bas. "Étant donné la pénibilité du travail, toutes les contraintes, tout ce qu'on nous demande de plus en plus... beaucoup de gens commencent à avoir des burn-out, sont fatigués et se mettent en maladie pour essayer de récupérer", explique Philippe.


Le représentant du ministre fait passer un message

Quel avenir pour la police des chemins de fer? Ce mercredi, le président du comité de négociation qui représente le ministre a fait passer un message au personnel. "Cette communication, dans les grandes lignes, c'était de dire 'Voilà, on a bien reçu l'inquiétude des membres du personnel, nous travaillons effectivement à différents scénarios, mais une chose est certaine aujourd'hui, la police des chemins de fer ne sera pas dissoute", affirme Stéphane Deldicque, secrétaire permanent de la CSC-Police. Reste à savoir comment elle fonctionnera...

Quant à Philippe, il précise qu'au regard de la situation, de nombreux collègues veulent quitter la police fédérale.

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