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Une fille sur quatre est régulièrement harcelée en rue mais le chiffre réel serait bien plus élevé: pourquoi ne pas porter plainte?

C'est la journée internationale de la fille, aujourd'hui. Une journée pour sensibiliser à l'égalité entre hommes et femmes.

Un sondage de l'association Plan International montre qu'une jeune fille sur quatre est régulièrement harcelées en rue.

Pourtant, les plaintes pour harcèlement sont très peu nombreuses. Combien y a-t-il de plaintes pour harcèlement en rue à Bruxelles? La réponse de la commissaire Karine Minnen de la section mœurs.


Le chiffre noir est énorme

"Nous avons très très peu de plaintes pour insultes. On a évidemment plus souvent une plainte pour attentat à la pudeur. Mais on sait aussi que dans tous les faits de mœurs, le chiffre noir est énorme, donc nous n’avons pas d’idée réelle de l’ampleur du phénomène."


"La peur de ne pas être cru"

Pourquoi n’y a-t-il pas plus de plaintes ? "C’est clair que pour aller à la police, il faut déjà une qualification pénale. Il y a aussi la peur de ne pas être cru, tout ce qui est tabou autour de la matière des abus sexuels."

Par ailleurs, la section mœurs doit mener de nombreuses enquêtes, avec des moyens limités. "Il y a une dizaine de personnes à la section mœurs et on a 150 viols par an. On a à peu près autant d’attentats à la pudeur. Il faut mettre une limite quelque part."

Ce qui signifie que dans certains cas, ce sont des policiers qui se chargeront de l’enquête.

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