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Une jeune employée menacée par des grévistes "ivres" à l'Ulg : "Si tu ne sors pas de là, on va te violer!"

Lundi, lors de la grève nationale, une employée de l'université de Liège a été victime d’une agression. Des grévistes qui ont fait irruption dans les locaux du Sart-Tilman n'ont pas hésité à menacer de viol cette jeune chercheuse.

"Je suis profondément choquée", confie Aurélie (ndlr : nom d’emprunt par peur de représailles) à nos confrères des journaux du groupe SudPresse. Lundi dernier, lors de la grève nationale, elle a vécu une expérience traumatisante.

Comme d’habitude, la jeune chercheuse rejoint le matin son lieu de travail au Sart-Tilman, à l’université de Liège. Peu de temps après son arrivée, une demi-douzaine de grévistes débarquent dans son bureau. Les hommes, qui ont visiblement bu, sont vêtus de chasubles rouges et portent des cagoules. Ils lui demandent d’arrêter immédiatement ses activités, mais Aurélie leur tient tête. Le ton commence alors à monter et les insultes volent."Ils tenaient dans leurs mains des bouteilles de bière. Ils étaient complètement ivres! Et ils ont commencé à me crier dessus (...) Ils m’ont traité de pétasse et salope", relate la chercheuse.

"Si tu ne sors pas de là tout de suite, on va te violer !"

Les syndicalistes se disent ensuite prêts à tout casser, révèle SudPresse. Ils se dirigent avers un local informatique. Aurélie en profite pour s’enfermer dans son bureau. Les grévistes reviennent cependant à la charge. Ils essayent de défoncer la porte, mais n’y parviennent pas. L’un d’eux la menace:"Si tu ne sors pas de là tout de suite, on va te violer !"

La jeune femme ne répond pas. Les grévistes décident alors de décharger le contenu d’un extincteur à travers les interstices de la porte. Selon Aurélie, des policiers étaient dans le bâtiment, mais ils ne sont pas intervenus. La trentenaire, qui est révoltée, compte porter plainte, même si elle se doute que les grévistes ne seront pas poursuivis. "Je suis lucide. Je sais que cette démarche sera purement symbolique, mais c’est une question de principe."

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