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Verviers: voici ce que les terroristes présumés sous écoute se disaient

Lorsque la police fédérale a mené son opération anti-terroriste jeudi dernier, elle a déjoué un attentat imminent. Il était prévu le lendemain matin. Deux cibles étaient visées à Bruxelles. Le Soir dévoile aussi ce matin ce que les suspects sous écoute se disaient.

Le quotidien flamand Het Laastste Nieuws révèle ce jeudi des informations quant au plan d’attentat déjoué la semaine dernière par la police fédérale. Les terroristes présumés avaient prévu de s'attaquer vendredi dernier au quartier général de police en plein cœur de Bruxelles ainsi qu'au commissariat de Molenbeek. Deux cibles que les suspects connaissent bien puisqu’ils sont pour la plupart originaires de la commune bruxelloise de Molenbeek et bien connus des forces de l'ordre.

Des micros sur leur voiture et dans leur appartement

De son côté, le journal Le Soir dévoile comment la police a réussi à déjouer ces attaques au tout dernier moment. En fait, les services des renseignements de la Sureté de l'Etat suivaient ces suspects depuis plusieurs mois déjà. Ils savaient qu'un attentat allait être commis prochainement sur notre territoire grâce à des écoutes téléphoniques et directes. Des micros avaient été placés sur la voiture des deux suspects abattus jeudi dernier ainsi que dans leur appartement de la rue de la Colline à Verviers. D’après le journal, les échanges téléphoniques s’effectuaient en français, mais aussi en arabe ou dans des dialectes marocains difficilement compréhensibles.

La menace d'attentat contre des policiers se précisait. Le parquet fédéral a notamment retenu ces quelques mots, issus d'une conversation téléphonique: "Les keufs, pam, pam, pam." Et aussi des allusions à Molenbeek, "où il y a des flics partout". Les suspects semblaient nerveux et faisaient jouer leurs culasses à vide, comme l’enregistraient les micros.

Ils peaufinaient ce soir-là les derniers détails des attaques du lendemain

A juste titre, les forces de l'ordre sont intervenues jeudi soir car Marouan El Bali, Sofiane A. et Khalid B. peaufinaient ce soir-là les derniers détails des attaques du lendemain. Sofiane et Khalid, âgés respectivement de 26 et 23 ans, étaient les petites mains de cette cellule, ceux qui devaient commettre les attentats. Ils sont morts durant l'intervention des forces de l'ordre.

Marouan El Bali serait, lui, le commanditaire. C'est lui qui était chargé de mettre en place le plan prévu par Abdelhamid Abaaoud, le cerveau de cette cellule, toujours en fuite en Grèce. Ce dernier, dit Soussi, avait changé jusqu’à cinq fois de téléphone, selon Le Soir. Il était très prudent et exprimait ses craintes aux occupants de la rue de la Colline. Il leur demandait de "changer de véhicule et surtout de regarder en-dessous", par crainte des micros.

En fait, El Bali était sous la douche lors de l'intervention policière à Verviers. Dès les premiers coups de feu, il s'est empressé d'enfiler un pantalon pour s'échapper par la fenêtre. Mais il a été arrêté juste avant par la police. Aujourd'hui, il nie toute implication dans ce réseau terroriste.

Des produits chimiques et des vêtements avec le sigle de la police

Enfin, le quotidien bruxellois révèle que les suspects disposaient dans leur appartement à Verviers des produits chimiques, qui laissent envisager clairement la volonté de fabriquer une bombe. Ils avaient également dissimulé dans le salon des chemises, une veste, un polo, une parka et un polar estampillés au logo de la police belge.

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