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La justice de paix de Saint-Josse est dans un état pitoyable: plafonds effondrés, déjections de pigeons…

Un plafond qui s'effondre, l'électricité en panne… Le personnel de la justice de paix de Saint-Josse-Ten-Noode, à Bruxelles, vit un quotidien surréaliste. Cela fait 3 ans qu'il réclame une rénovation du bâtiment, mais sans résultat. Luc Hennart, président du tribunal de première instance, menace de fermer les lieux. Nos journalistes Mélanie Renda, Catherine Van Zeveren et Vincent Wilbert se sont rendus sur place.

La visite du bâtiment débute dans le noir. Depuis 3 jours, il n’y a plus d’électricité.

"La moitié du système électrique ne fonctionne pas. Il y a une réparation de fortune qui a été effectuée, mais c'est un plâtre sur une jambe de bois", nous a expliqué Damien Lardot, greffier.

Il a emmené notre équipe au premier étage. C'est là que se trouve la salle d’audience, avec des châssis d’un autre âge, et les vestiges de petits occupants. "Voilà les bancs de la salle d'audience. Il y a quelques années, les souris mangeaient le fond, donc on peut voir des débris qui tombent en dessous", a décrit Damien Lardot.


A chaque étage, l’état de la bâtisse se dégrade un peu plus: sur le sol, des déjections de pigeons… ou des restes de plafond effondré. L’année dernière, un membre du personnel occupait encore ce bureau.

 
"Juste en bas, c'est la chambre du conseil et le bureau du juge. Donc c'est le prochain sur la liste si le plafond tombe à nouveau", a déploré le greffier.

Si je n'ai pas une réponse concrète, je fermerai la justice de paix

L’immeuble appartient à la commune, mais c’est le fédéral qui gère relocalisation du personnel. Malgré nos appels, les différents politiques n’ont pas souhaité réagir. Sans solution concrète, le tribunal de première instance menace de fermer le bâtiment. "Je ne veux plus de discussions, qui n'ont finalement qu'un seul objectif, c'est de retarder sans cesse la solution. Je n'en veux plus. Si je n'ai pas une réponse concrète, je prendrai la décision qui, à mes yeux, s'impose, c'est-à-dire de fermer la justice de paix", a déclaré Luc Hennart, président du tribunal de première instance de Bruxelles.


Les promesses de déménagement durent depuis un an. Il devait être réalisé durant ces vacances d’été…

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