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Augmentation des salaires en 2015-2016 : toujours pas d’accord entre patrons et syndicats

Les représentants des patrons et des travailleurs sont sortis bredouille de leur nouvelle réunion ce lundi. La question des salaires des employés pour les deux prochaines années y était débattue de 15h à 20h30. "Il y a encore beaucoup de boulot. Nous avons décidé d'arrêter les travaux" pour aujourd'hui, a déclaré Mme Sioen, présidente du Groupe des 10.

Les patrons et les syndicats se sont réunis ce lundi pour déterminer les salaires dans le secteur privé pour les années 2015 et 2016. Les partenaires sociaux ont interrompu leurs négociations vers 20h30, sans avoir trouvé d'accord sur la formation des salaires, a annoncé la présidente du Groupe des 10 et présidente de la Fédération des entreprises de Belgique (FEB), Michèle Sioen.

La réunion avait débuté à 15h. "Il y a encore beaucoup de boulot. Nous avons décidé d'arrêter les travaux" pour aujourd'hui, a déclaré Mme Sioen, tout en soulignant que la volonté était toujours de trouver un accord. Une nouvelle réunion du Groupe des 10 a été fixée à mercredi, à partir de 16h30. D'ici là, les experts se rencontreront pour effectuer de nouveaux calculs.


Les trois dossiers sur la table annoncent des discussions "très difficiles"

Trois dossiers figurent sur la table de la concertation sociale, au premier rang desquels la formation des salaires pour la période 2015-2016 et la question d'une éventuelle marge salariale. Les syndicats veulent augmenter les salaires de 1%. Les patrons estiment que cette hausse est beaucoup trop importante. Les employeurs pourraient éventuellement concéder quelques dixièmes de pourcents d’augmentation.

Les partenaires sociaux doivent en outre s'entendre sur la répartition de l'enveloppe bien-être et couler en conventions collectives de travail (CCT) le "mini-compromis" conclu mi-décembre au sujet, notamment, des mesures relatives aux fins de carrière et à l'harmonisation des statuts. Avant la réunion de ce mercredi, plusieurs négociateurs avaient laissé entendre que les discussions seraient "très difficiles".



Côté patrons: un accord est possible "si tout le monde est de bonne volonté"

"Je veux un accord qui ne détruit pas d'emplois à court terme et qui est tourné vers l'avenir", a déclaré avant la réunion le patron de la FEB, Pieter Timmermans, tout en soulignant que "les chiffres cités avant une réunion ne sont jamais réalisés pendant la réunion". M. Timmermans a estimé qu'un accord était possible "si tout le monde est de bonne volonté".


Côté syndicats: "le saut d'index n'est pas justifié"

Du côté syndical, le secrétaire général de la FGTB, Marc Goblet, a fait valoir que le rapport technique du conseil central de l'économie autorisait une marge salariale. "J'affirme très clairement que sur base du rapport, le saut d'index n'est pas justifié, et qu'il peut rester une disponibilité pour une marge dans les secteurs. Et cela, tout en améliorant la compétitivité par rapport aux pays voisins".

Pour la CSC, Marie-Hélène Ska a souligné que la question du saut d'index reste "une question importante", tout comme la liberté de négociation salariale dans les secteurs et "un certain nombre de mesures comme l'obligation pour les prépensionnés de rester disponibles pour le marché de l'emploi". Une mesure très mal vécue sur le terrain, a-t-elle insisté.


S'il n'y a pas d'accord, ce sera au gouvernement de trancher

Il y a deux ans, cette discussion avec tourné court puisque le gouvernement Di Rupo avait décidé de geler les salaires. L’indexation automatique était toutefois conservée. Les discussions de cette après-midi seront très délicates.

Soit patrons et syndicats parviennent à un accord. Ils le présentent alors au gouvernement vendredi. Soit les négociations s’enlisent. Le gouvernement devra alors trancher tout seul avec le risque de voir la grogne sociale repartir avec des actions de plus en plus musclées. 

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