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Vous êtes navetteur et vous travaillez à Bruxelles? Votre voiture pourrait bientôt être bannie de la capitale

La ministre bruxelloise de l'Environnement, Céline Fremault, va proposer au gouvernement régional un système d'écovignettes qui amèneraient, à terme, à limiter l'accès des voitures polluantes à la ville, rapporte vendredi le journal Le Soir.

La ministre propose une approche douce. Dans un premier temps, les automobilistes seront invités sur base de volontariat à détenir une vignette colorée affichant le degré de pollution de leur voiture. Celle si serait déterminée en fonction de l'ecoscore du véhicule: turquoise pour les moins polluantes (ecoscore supérieur à 75), jaune vif pour un écoscore entre 67 et 75, et aucune vignette pour un ecoscore inférieur à 65.

En deuxième phase, en cas de pics de pollution, les véhicules trop polluants seront bannis de la capitale. Un système de ce type existe déjà dans plusieurs grandes villes, comme Hambourg ou Berlin.

Enfin, dernière étape, des zones basses émissions permanentes seront créées sur tout ou partie du territoire de la Région, la pastille déterminant qui pourra y circuler. Tout le monde y sera soumis, y compris les non-Bruxellois. "Nous ne voulons pas prendre les conducteurs en otage, il s'agit de leur faire prendre conscience des nuisances de leur véhicule", a déclaré la ministre Céline Frémault à nos confrères du Soir.


Une proposition assez bien accueillie par l'opposition 

Cette proposition de la ministre bruxelloise de l'Environnement, a bénéficié d'un accueil modérément à franchement positif dans l'opposition au parlement bruxellois. Le MR qui revendique la paternité de ce type de proposition approuve sans réserve, les Verts estiment que cela ouvre la porte à l'espoir, mais que rien n'est gagné tant que le trafic automobile ne diminue pas.

Du côté du MR, la députée bruxelloise Anne-Charlotte d'Ursel s'est réjouie de constater que quatre ans après le dépôt d'une proposition de résolution relative à l'instauration de zones basse émission permanentes en Région bruxelloise, Céline Fremault "prenne enfin en considération leurs demandes". La député libérale a rappelé que des années plus tard, la majorité avait "timidement envisagé" un projet de zones de basses émissions "temporaires uniquement activables en cas de dépassement des pics de pollution".

De leur côté, disant prendre bonne note des intentions de Céline Fremault d'instaurer un système informatif de pastilles pour identifier les véhicules les plus polluants de la capitale, laissant présager une version définitive opérationnelle et ambitieuse du Plan Air Climat Energie attendu à la fin du mois, les écologistes se sont interrogés sur la faisabilité et l'efficacité d'un tel système. "La meilleure façon d'améliorer la qualité de l'air est de réduire le trafic automobile. Pour ce faire, le plus efficace est de décréter l'ensemble de la région 'zone de basse-émission', et non pas multiplier les zones locales, et d'y instaurer une redevance zonale, comme l'ont démontré les études", a souligné le député Ecolo Arnaud Pinxteren.

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