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Vous ne pourrez bientôt plus gagner un poisson rouge au stand de tir ou à la pêche aux canards

Les jeunes et les moins jeunes ont tous voulu, voire pu, ramener un poisson rouge de la foire après l'avoir gagné à la pêche aux canards ou au stand de tir. Mais c'est maintenant fini. Un nouveau décret va interdire la commercialisation d'animaux dans les lieux publics en Wallonie.

Le gouvernement wallon a approuvé jeudi un avant-projet de décret qui interdit la commercialisation d'animaux dans les lieux publics en Wallonie, à quelques exceptions près. L'objectif est d'éviter les abandons, les euthanasies en refuge et les piètres conditions de détention ou d'exposition.


Une loi facile à contourner

Bien que la législation l'interdise déjà, des concours, loteries, paris et autres fêtes foraines ou kermesses offrent encore des animaux à titre de prix. C'est que l'interdiction existante est trop souvent contournée si le gain remporté est un nombre de points permettant ensuite d'acheter l'animal, qui n'est plus "gagné" mais "échangé".


"Un animal est une responsabilité et ne peut être considéré comme un simple lot"

Afin de mettre un terme à cette approximation juridique, le ministre wallon en charge du Bien-être animal, Carlo Di Antonio, a déposé au gouvernement un projet de décret interdisant la commercialisation d'animaux sur les lieux publics. "Un animal est une responsabilité et ne peut être considéré comme un simple lot", affirme le ministre Di Antonio (cdH). Il s'agit aussi à ses yeux de limiter les risques d'achats impulsifs, pour éviter les trop nombreux abandons et les euthanasies en refuge. En 2013, 24.527 chiens (+727 par rapport à 2012) ont été recueillis dans 119 refuges du pays, parmi lesquels 16% ont dû être euthanasiés. Quant aux chats, 32.315 ont été recueillis dans les 119 refuges, dont 36% ont dû être euthanasiés.


Quelques exceptions

Des exceptions à l'interdiction de commercialisation sur les lieux publics sont prévues: à l'exclusion des chiens et chats, la commercialisation d'animaux sera ainsi toujours autorisée sur les marchés d'animaux, les marchés communaux ou les expositions d'animaux, mais le gouvernement dressera une liste des espèces qui ne pourront être vendues. Le chaland pourra ainsi toujours acheter une poule sur un marché, assure le cabinet du ministre cdH. Le texte devra poursuivre son chemin au parlement avant d'entrer en vigueur.

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