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Waterloo 2015 (1/5): parcourez la fameuse "route Napoléon" en Wallonie

En marge du bicentenaire de la bataille de Waterloo, Sébastien Rosenfeld et Steve Damman ont réalisé une série de reportages. Le premier vous emmène sur la "route Napoléon", cette route longue de 90 kilomètres que l'empereur et ses 125.000 hommes ont empruntée pour rejoindre Waterloo.

Uns stèle installée au bord d’un paisible ruisseau à Hestrud en France rappelle l’avertissement d’un jeune garçon à Napoléon:"N’allez pas par là Monsieur". Ce qui n’a pourtant pas effrayé l’empereur qui entre en Belgique, fort d’une armée de 125.000 hommes. Sa première étape est la tour Salamandre datant du 12ème siècle qui domine Beaumont. C’est un lieu idéal pour dresser les bivouacs de son armée.


Au sommet de la tour pour consulter ses troupes

Olivier Daloze, initiateur de la route Napoléon en Wallonie, suit les pas du petit caporal, comme le surnomme ses grognards. Celui-ci n’a qu’une seule obsession: connaître la géographie de ce territoire inconnu, en prenant de la hauteur."La légende dit que Napoléon est monté au sommet de cette tour pour consulter en bas dans la vallée ses dizaines de milliers d’hommes qui étaient en train de bivouaquer, prêts à partir au combat pour vaincre Wellington et marcher ensuite sur Bruxelles", raconte Olivier Daloze, directeur presse de l’Office Wallonie-Tourisme. Toutes les troupes napoléoniennes ne prennent toutefois pas le même chemin.

Le deuxième corps du général Reille se trouve non loin de là au château de Fosteau (Thuin). Son propriétaire imagine l’animation qui règne alors autour du lac de la propriété où s’installent 24.000 soldats et 1.900 chevaux."Il faisait très mauvais. Toutes les terres étaient détrempées et les soldats bivouaquaient vraiment à l’air libre", indique Albin Van Hoonacker. Des conditions difficiles qui plombent le moral des militaires.


Une rencontre étonnante à Jamioulx

A l’aube, soldats, canons et chevaux reprennent la route vers Ham-Sur-Heure et ses hameaux. Napoléon retrouve l’ensemble de ses généraux. L’armée du Nord est au complet. Sur son chemin, la population craint les pillages, mais se garde de toute hostilité. A l’église Saint-André de Jamioulx, l’empereur fait une rencontre étonnante. Le curé Jénicot s’avance vers lui avec un verre de son vin favori à la main. Les deux hommes entament alors une discussion palpitante, à tel point que Napoléon va noter sur son calepin le nom du prêtre et lui promettre d’être le futur évêque de Tournai une fois la victoire acquise.

L’empereur franchit ensuite la Sambre, passe à Charleroi et poursuit jusqu’au château de la Paix à Fleurus. De sa fenêtre, Napoléon voit le village de Saint-Amand en feu. Ce 16 juin 1815, son génie militaire est intact et les Prussiens sont en déroute à la bataille de Ligny. L’empereur se dirige alors vers Waterloo, dernière étape d’une route qu’il pense victorieuse.

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