Accueil Actu

Zemmour s'est tout de même rendu chez Filigranes cet après-midi: "J’aime toujours venir à Bruxelles"

La visite de l'écrivain et polémiste provoque la controverse. En début de journée, il donnait une conférence au Cercle de Lorraine. Et cet après-midi, il s'est finalement rendu dans une librairie bruxelloise. La séance de dédicaces n'a pas été annulée comme annoncé. Chrsitophe Giltay a suivi Eric Zemmour. Extraits du reportage dans le RTLINFO 19H.

La librairie Filigranes, qui avait décidé d'annuler la séance de dédicaces du journaliste politique français Eric Zemmour, l’a finalement accueilli cet après-midi. "Il est venu présenter tous ses livres depuis que ses livres sont distribués en Belgique, il n’y a jamais eu d’exception, il n’y avait pas d’exception pour qu’il ne vienne pas aujourd’hui. Donc il est là, content d’être là. On n’a prévenu personne, donc il n’y a pas de monde et c’est tout à fait normal à cette heure-ci, mais il est là et on est ravis. Je suis ravi", explique Marc Philipson au micro de Christophe Giltay.

"J’aime toujours venir à Bruxelles"

Eric Zemmour a confié à notre journaliste passer "une très bonne journée": "Moi j’aime toujours venir à Bruxelles, d’abord parce que j’aime la ville. J’aime les journalistes belges en plus. Ça a l’air bête, mais je trouve qu’ils lisent les livres, ils sont sérieux, ils posent de bonnes questions, souvent. Pas toujours mais souvent. Et donc je suis toujours content de venir à Bruxelles. Donc oui, je suis très content d’être venu, comme toutes les fois."

"Vous avez été contaminés par les moeurs barbares"

Invité à prendre la parole mardi devant le Cercle de Lorraine à l'occasion d'un déjeuner littéraire, le journaliste et chroniqueur français  a déploré l'impossibilité de mener sereinement un débat actuellement. "Vous avez été contaminés par les moeurs barbares", a-t-il lancé à l'auditoire en référence à la polémique née depuis l'annonce de sa venue en Belgique.


Accueilli par des militants d'un groupuscule d'extrême-droite

A l'entrée du Cercle de Lorraine, situé place Poelaert en face du Palais de Justice, une dizaine de militants du groupuscule d'extrême-droite Nation arboraient une banderole avec l'inscription "Contre le fascisme islamo-gauchiste". Ils voulaient ainsi témoigner leur soutien au journaliste dont la venue en Belgique a suscité l'ire, entre autres, de plusieurs associations de gauche et de lutte contre l'islamophobie.

"Le dérapage est une notion imposée par le bien-pensant à celui qui pense mal"

Eric Zemmour a déploré ce qu'il appelle du "maccarthysme" et non de la censure. "Il ne devrait pas y avoir de dérapage en démocratie, mais seulement un débat", a poursuivi le journaliste qui venait présenter son dernier ouvrage, "Le suicide français", qui fait déjà office de best-seller en librairie avec plus de 400.000 exemplaires vendus, dont quelque 8.000 en Belgique. "Le dérapage est une notion imposée par le bien-pensant à celui qui pense mal.""Il n'y a plus de débat, car il n'y a plus d'affrontement rationnel. Il n'y a plus que des prêtres qui prêchent, qui donnent des leçons de morale et qui excommunient à tout-va", a-t-il lancé aux quelque 150 personnes réunies pour l'écouter mardi midi, avant de présenter son livre de 544 pages narrant le déclin, selon lui, de la France lors des quarante dernières années.

"Une maladie antidémocratique au nom de la liberté"

Un peu plus tard, face à la presse uniquement cette fois, il est brièvement revenu sur l'annulation de la séance de dédicace qu'il devait donner mardi après-midi dans la librairie Filigranes. "J'observe cela comme une maladie antidémocratique au nom de la liberté", s'est-il contenté de commenter. "Il y a beaucoup de choses que les gens disent qui m'exaspèrent. Mais c'est ça la démocratie. Je ne cherche pas à les interdire de parler."

Eric Zemmour est encore attendu pour un débat mardi vers 18h30 au B19 Country Club de Uccle.

À la une

Sélectionné pour vous