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Voici une belle histoire d'amour en cette fin de semaine. C’est celle de Marie-Françoise et Gérard, deux pensionnaires d'une maison de repos de Bruxelles qui se sont dit "oui" ce vendredi. À 65 et 68 ans, ils se sont rencontrés sur place et ont décidé de s'y unir. Le home a d'ailleurs décidé de tout prendre en charge pour ses chouchous du jour. Justine Sow et Gaëtan Delhez ont rencontré les "jeunes" mariés pour le RTLinfo 13H.
Gérard et Marie-Françoise n’ont pas une seconde d’hésitation lors du consentement mutuel de leur mariage. Il faut dire que le couple mûrit le projet de se marier depuis plus d'un an déjà. Gérard se souvient de sa demande. "Ça s'est passé devant hôpital, mais elle n’a pas tout à fait oui. Puis je l’ai demandée il y a six mois en mariage et elle a dit oui directement", explique le jeune marié au micro de Justine Sow pour le RTLinfdo 13H.
"Je suis une ancienne hippie, tout sauf la drogue"
Pas de robe traditionnelle pour le grand jour. Marie-Françoise a choisi le signe peace and love (paix et amour, en français). "Je suis une ancienne hippie, tout sauf la drogue. Mais années 70 ne quitte pas ma mémoire et j'avais à cœur de lui rendre hommage", détaille-t-elle. Les deux pensionnés sont jeunes, 65 et 68 ans. Ils n'ont pas d'enfant, mais sont soutenus par le personnel du home où ils vivent. De la cérémonie à la voiture avec chauffeur: tout leur a été offert. "L’organisation a été magnifiquement orchestrée de main de maître par Youssef, épaulé bien entendu, et parrainée par notre directrice Béatrice que nous remercions sincèrement", a commenté Marie-Françoise.
"On a de petites amourettes qui se passent entre eux, mais arriver jusqu’au mariage non, on ne s’attendait pas"
Et ce n’est pas fini, car à la maison de repos Acacias, où les mariés sont tombés amoureux, l’ambiance est à la fête. Les infirmiers et les infirmières, aide-soignante, kinés, cuisinières, tous ont fait le déplacement, car l’événement est jugé exceptionnel. "On a de petites amourettes qui se passent entre eux, mais arriver jusqu’au mariage non, on ne s’attendait pas. C’est la grande première, une fois dans l’histoire", se réjouit Hanifa Nizigire, infirmière de la maison de repos.
"C’est des personnes assez simples, donc leur rêve, c’était vraiment de manger dans un restaurant chinois"
Le projet est porté depuis des semaines par Youssef, éducateur spécialisé. "On leur a proposé un week-end carrément dans un hôtel, etc. Ils ont refusé parce que c’est des personnes assez simples, donc leur rêve, c’était vraiment de manger dans un restaurant chinois. Donc voilà, on a répondu à leur demande", s’amuse Youssef.
Pour l'instant, les résidents sont dans des chambres séparées, mais dans quelques semaines, ils bénéficieront d'une installation commune. Une nouvelle vie de couple dans cette maison de repos qui apparaît soudainement comme le lieu de tous les possibles.
