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La célébration de l'union maritale est généralement considérée comme l'un des plus beaux jours de la vie d'une femme, mais la tristesse sur le visage de cette adolescente semble raconter une autre histoire. Louisa Goïlabieva, 17 ans, a été forcée d'épouser un chef de la police tchéchène qui l'a menacée d'enlèvement.
La foule s'était déplacée en masse au bureau d'état civil de Grosny, le 16 mai dernier, pour assister au mariage de Najoud Goutchigov, chef de guerre tchétchène, avec Louisa Goïlabieva, une jeune femme de 17 ans mariée de force. Tristesse, désespoir et dégoût se lisaient sur le visage de l'adolescente en ce "grand jour".
Des "conséquences malheureuses"
C'est Elena Milashina, une journaliste d'investigation russe, qui aurait en premier révélé l'information en annonçant l'événement dès le mois d'avril dans le journal russe Noyaïa Gazeta. D'après elle, la famille de Louisa aurait subi une véritable campagne d'intimidation. Les proches du "futur marié" ont notamment menacé de "conséquences malheureuses" les parents de l'adolescente s'ils refusaient de marier leur fille au chef de guerre quadragénaire, et ce bien qu'il soit déjà marié et que la polygamie - tout comme le mariagé forcé - soit totalement interdite par la loi russe, appliquée en Tchétchénie.
Le président tchétchène souhaite "le bonheur, la prospérité et l'harmonie dans la famille"
Mais qu'importe pour le chef de guerre, puisque le président tchétchène Ramzan Kadyrov a apporté son propre "soutien" à cette union en commentant les photos du mariage sur
L'indignation de la Russie et de la toile
De son côté, Louisa Goïlabieva n'a pas esquissé un seul sourire durant la cérémonie. Selon des témoins, il aura fallu poser la question à trois reprises à la jeune fille pour qu'elle réponde, tête baissée, un "oui" à peine audible, rapportent nos confrères français du Monde.
Ce mariage a provoqué l'indignation de la Russie avant de susciter la colère des internautes du monde entier, mais les mariages forcés restent malheureusement fréquents en Tchétchénie. Pour sa sécurité, la journaliste à l'origine de la révélation a décidé de quitter le pays.
@LucasBabillotte
