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Le Brexit pourrait avoir de fâcheuses conséquences sur la Wallonie...

La sortie de la Grande-Bretagne de l'Union européenne pourrait modifier tous les subsides que l'Europe alloue aux régions. La Wallonie a reçu 681 millions d'euros sur 6 ans parce qu'elle est considérée comme région en transition. Mais l'Europe pourrait décider de ne plus aider que les régions les plus pauvres à l'avenir. Et donc la Région wallonne ne recevrait plus rien.

Le 2 mai prochain, le commissaire Günther Oettinger, en charge des orientations budgétaires de l'Union, doit présenter la proposition de la Commission sur le prochain cadre financier pluriannuel de l'Union (2020-2026), sur base de budgets auxquels le Royaume-Uni ne contribuera plus.

L'impact ne sera pas indolore pour la répartition des fonds structurels européens permettant d'investir dans l'emploi, l'inclusion sociale et l'innovation. La Wallonie (ou plus précisément quatre de ses provinces que sont le Hainaut, Liège, Namur et Luxembourg) bénéficie depuis 2014 du statut intermédiaire de "Région en transition". Mais elle risque de tout perdre du 1,3 milliard d'euros que cette politique lui a rapporté sur la période 2014-2020. Dans une communication en février dernier, la Commission a en effet présenté trois scénarios d'avenir pour la politique de cohésion, dont deux excluent la Belgique au profit des régions les moins développées (sud de l'Italie et de l'Espagne, Grèce et Portugal) et des pays de l'est de l'Europe.

Le Comité des Régions, lui, a pris fait et cause pour le point de vue défendu par la Wallonie, qui est de maintenir l'ensemble des territoires éligibles (même les plus développés) et de préserver la catégorie des Régions en transition. 

Des exemples concrets

Ce coup de pouce de l'Europe permet de développer et de rendre attractif des zones et des villes, c'est le cas par exemple de Charleroi. La ville basse a été entièrement rénovée: zones piétonnes, parkings, accès aux quais de la Sambre et ses investissements publics sont rentables. Ils attirent des investissements privés et ont permis l'arrivée du centre commercial Rive Gauche.

Charleroi n'est pas la seule ville dans ce cas: c'est le cas aussi à Liège: cette aide européenne a permis de développer le Trilogiport. Des entreprises susceptibles d'utiliser des voies navigables se sont installées au bord de la Basse-Meuse. Environ 200.000 conteneurs emploient chaque année, la voie d'eau plutôt que la route entre Liège et Anvers. Bref, ces investissement dynamisent des quartiers et sont porteurs d'emplois.

Chaque projet est financé par l'Union européenne à hauteur de 40% et les 60 autres % sont investis par la Région wallonne. Mais si la Région doit financer, seule, ces projets-là, elle devra faire des choix et priver certains de subsides.

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