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Les communes d'Ath et de Brugelette vont-elles bientôt fusionner? Quelles conséquences pour les riverains?

Les communes d'Ath et de Brugelette vont-elles bientôt fusionner ? Les deux bourgmestres l'évoquent à demi-mots et ils ont déjà renforcé leur collaboration. S'il y avait fusion, ce serait, en tous cas, une première en Wallonie depuis 40 ans. En Flandre, certaines entités ont déjà franchi le pas. Alors, ce scénario est-il plausible, dans le Hainaut ? Et de quelle façon ? Ludovic Delory et Patrick Lejuste ont tenté d’en savoir plus pour le RTLinfo 13H.

Tout est né autour de longues conversations à propos de l’accès au parc Pairi Daiza. Les intérêts d’Ath et de Brugelette convergent, les bourgmestres se disent donc, pourquoi ne pas aller plus loin ? Ils ont tous les deux lancé un appel à unir leurs forces au-delà des frontières communales. "Je ne parle pas de fusion, ce sera peut-être vrai dans dix ans, dans vingt ans. Ça ne sera plus pour nous. Mais il est nécessaire qu’on se parle franchement en faisant tomber les barrières politiques, les luttes bricoleuses", a expliqué Marc Duvivier, bourgmestre d’Ath, au micro de Ludovic Delory pour le RTLinfo 13H.


Du personnel plus qualifié

Quel serait l’intérêt pour une petite commune rurale de 3.500 habitants comme Brugelette de collaborer avec son voisin ? Il s’agit en en fait d’une économie d’échelle. "Nous, nous pouvons faire appel à des collaborations au niveau du personnel de la ville d’Ath. Personnel hautement qualifié pour certains, que nous ne pourrons jamais nous payer à Brugelette. Collaboration aussi au niveau du matériel", a détaillé André Desmarlières, bourgmestre de la petite commune, face à la caméra de Patrick Lejuste.


Qu'en pensent les Athois?

Parmi les scénarios fictions, il y celui qui veut que la ville d’Ath fusionne avec sa voisine Brugelette, ce qui ferait naître une nouvelle entité de plus de 15.000 hectares et de 33.000 habitants au cœur du Hainaut. Les habitants de la Cité des Géants sont, eux, dubitatifs. "Je ne suis pas vraiment contre mais je n’ai pas vraiment encore réfléchi profondément à la question et aux enjeux", "Une action positive c’est bien mais moi ça m’est égal", réagissent certains.


Et les Brugelettois?

L’enthousiasme est également mesuré du côté des Brugelettois. "Si on écoute les personnes, il y a plutôt des préférences qui pourraient se marquer vers des communes de taille similaire. Ici, à côté de chez nous, il y a Chièvres ou même Lens", a fait remarquer Michel Niezen, membre du collectif "Les Communaux".


Trop complexe pour que ça se produise?

Plusieurs localités flamandes se sont engagées à franchir le pas de la fusion. Mais en Wallonie, rien ne bouge depuis 40 ans et aucun cadre légal n’existe. Alors comment donner vie à ce scénario ? "Il faut que chaque conseil communal de chacune des communes concernées marque son accord sur l’intention de fusionner et, pour en arriver là, une des anciennes recommandations était notamment de prendre le pouls de la population", a précisé Mathieu Lambert, conseiller à l’Union des villes et communes wallonnes.

Pas de précipitation donc, l’idée de mêler Géants et pandas, de fusionner Gouyasse et Cambron, ne passera sans doute pas le cap de la mandature mais, avant la ducasse, le débat est lancé.

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