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Benoît nous a envoyé cette superbe photo prise le week-end dernier en région liégeoise. Il nous raconte avoir repéré ce milan royal dont l’envergure avoisinait selon lui 1m90 alors qu’il participait à un jogging à Dolembreux: "Ayant mon appareil en main pour photographier la course je n’ai eu qu’à relever la tête pour capturer l’animal au 1/800ème de secondes", détaille-t-il.
André Burnel, le président de la section liégeoise d'AVES, le pôle ornithologique de l'association de protection de la nature Natagora, nous indique que ces oiseaux ne sont pas rares dans la région: "Leur présence est tout particulièrement spécifique aux cantons de l’Est, où il y a une très bonne population". Cette présence peut "déborder" en Gaume, voire dans le Condroz et le pays de Herve.
On estime qu’entre 150 et 180 couples de cette espèce d’oiseau, reconnaissable à sa queue fourchue, nichent chaque année chez nous. Mais pourquoi les populations de milans royaux se concentrent-elles sur l’est du pays ? Cette question est à l’étude. "On a placé des balises, pour observer les mouvements et les migrations. On pense que cela peut être lié au type d’agriculture", nous dit André Burnel.
Le milan royal est le plus grand rapace diurne de Belgique, mais l’année dernière, le déplacement d’un spécimen a été observé en pleine nuit, ce qui est anormal, raconte l’auteur du livre "Les oiseaux de chez nous": "Il avait en réalité capturé par un grand-duc, qui est un grand prédateur".
Le milan royal, lui, se nourrit de micromammifères et de jeunes oiseaux. "Mais il est un peu paresseux, donc il lui arrive de courir les charognes", précise le spécialiste.
