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Fabrice a recueilli ce cheval qui a failli mourir de faim, et bien d'autres: "Les gens achètent un animal sans savoir la charge que ça peut être"

Comme chaque été, le nombre d'abandons de chiens et de chats augmente en Belgique. Mais les animaux plus imposants ne sont pas épargnés non plus. Beaucoup de chevaux sont récupérés par les refuges, et ils sont de plus en plus maltraités. 2.000 plaintes ont déjà été recensées depuis le début de l'année. Julien Modave et Aline Lejeune se sont rendus dans un refuge de la province de Liège pour le RTLINFO 13H.

Dans un refuge de Viemme, dans l’entité de Faimes, notre équipe a pu voir un cheval qui a bien failli mourir de faim. "On voit vraiment bien ses côtes, on voit que les os à l’arrière sont saillants, donc il est très maigre", explique Fabrice Renard, de l’asbl "Animal sans toi...t". Comme souvent, le manège qui le faisait tourner a fait faillite. Son propriétaire, dès lors, ne l’alimentait plus. "Il ne se passe pas un jour sans qu’on ait un appel, même d’un particulier, qui souhaite se défaire de son cheval. Parce que le gros problème, c'est qu'on prend un cheval, on le monte, on l’exploite pendant des années, et quand il devient vieux et qu’on ne peut plus s’en occuper, bien souvent, on en prend un autre, pour pouvoir le monter et l’exploiter, et le vieux on n'y pense pas".


"Les gens achètent un animal sans savoir la charge que ça peut être"

Les prairies de cette asbl sont remplies: il y a 58 chevaux et poneys, 25 chèvres, 3 vaches, des dizaines de poules et de moutons. Depuis le début de l’année, le refuge de Fabrice est complet. Lorsqu’il regarde les photos des animaux maltraités qu’on lui apporte, il sait que souvent, le comportement des propriétaires et lié à des problèmes d’argent: "Souvent, les gens achètent un animal sans savoir la charge que ça peut être. C’est certain qu’un cheval, par exemple, si on doit le soigner, le coût est beaucoup plus important que pour un chat ou un chat. Je prends l’exemple, on a dû opérer un cheval en urgence, c’est 2500 euros pour le coucher sur la table et l’opérer".

Manque d’eau, abris indécents ou mauvais traitements, en 6 mois, il y a eu deux fois plus de dépôts de plainte que sur l’ensemble de l’année 2014. L’une des raisons est aussi la facilité désormais de signaler ces maltraitances sur internet. Presque tous les refuges de Wallonie sont complets. 

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