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Saviez-vous qu’il y a des méduses en Wallonie? La preuve avec ces superbes photos prises à Esneux

L’été est propice à l’observation de la nature. Sur vos balcons, dans vos jardins, et même à l’intérieur de vos maisons, vous remarquez diverses espèces, et vous nous soumettez vos photos. Avec nos spécialistes, nous les identifions, et vous faisons découvrir toute la diversité de la faune avec laquelle nous cohabitons parfois sans même le savoir. Chaque vendredi, découvrez l'une des trouvailles des lecteurs de RTL Info.

Raphaël nous a fait parvenir de magnifiques photos de méduses d’eau douce qu’il a découvertes dans un étang du Parc du Mary à Esneux en province de Liège. "Alors que je me rendais faire un tour dans un parc d'étangs, j'ai aperçu quelque chose de blanc transparent se déplacer dans l'eau. J'ai tout de suite compris de quoi il s'agissait alors que les personnes autour de moi ont étés très étonnées de trouver cela ici. Peu de gens imaginent qu'une méduse existe en eau douce en dehors des eaux salées", nous écrit-il via le bouton orange Alertez-nous.


Une année particulièrement favorable

Notre lecteur avance qu’il s’agit de la méduse craspédote d'eau douce, ce qui nous a été confirmé à la Maison Wallonne de la Pêche, où l’on connaît bien cette espèce, qu’on n’a toutefois pas la chance d’observer chaque année. "On les a observées nous-mêmes au lac de la Plate Taille ainsi que dans l’étang de Naninne", nous explique Aland Duray, animateur de l’école de pêche itinérante. "C’est une année vraiment favorable. Cela dépend des endroits mais dans certains, ça ne s’était plus produit depuis 6 ou 10 ans".



Il faut 25 degrés... dans le fond de l’eau

En effet, les méduses ne se développent que dans certaines conditions très précises. A la base, il y a des polypes, de tout petits organismes qui peuvent "bourgeonner" et ainsi se transformer en méduses. "Les polypes vivent accrochés dans le fond de l’étang, où il faut une température de l’eau de 25 degrés. Elle doit être assez élevée au niveau extérieur pour que le fond de l’étang y arrive". C’est là que la méduse comme celles que l'on observe ici en photo va se développer, en se reproduisant de façon sexuée.



Où les observe-t-on ?

On pourra observer ces méduses entre juillet et septembre, parfois jusqu’en octobre. "Pendant l’hiver, elles deviennent des podocytes, une forme dormante, qui est entourée d’une membrane chitineuse, comme ce qui recouvre la carapace des insectes, et qui va la protéger des basses températures et du manque de nourriture". C’est sous cette forme-là qu’elles pourront être transportées dans d’autres plans d’eau, par exemple sur les pattes des oiseaux aquatiques, et apparaître dans des endroits où elle n’était jamais apparue avant.


Pas urticante pour l’homme

L’espèce nous vient d’Asie et est implantée chez nous depuis 1880. Elle n’a pas de fonction spécifique, d’après Aland Duray, mais n’est pas nuisible. Au menu de notre méduse ? De tous petits organismes aquatiques (rotifères et copépodes principalement), qui vont se retrouver paralysés dans leurs petits tentacules urticants. S’ils sont urticants pour ses proies, rassurez-vous, ils ne le sont pas pour l’homme. 

Raphaël Sanchez, photographe professionnel qui a partagé avec nous ses superbes clichés, a publié ses photos sur sa page Facebook. Cliquez ici pour les découvrir. 

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