Essai BMW Série 2 Active Tourer: une BMW transgenre

Cela faisait des années que l’on demandait aux dirigeants de BMW quand ils allaient mettre sur la route un monospace. Et depuis des années la réponse était évasive, le constructeur estimait que ce type de véhicule n’était pas assez statutaire et correspondait peu à son image. Seulement voilà, Mercedes y est allé, avec succès, et le segment rapporte beaucoup, par conséquent basta l’orgueil.

Pratique

La difficulté quand on arrive le dernier sur un segment c’est qu’il faut marquer les esprits tout de suite et faire au moins aussi bien que la concurrence sans déstabiliser les habitués de la marque. L’Active Tourer affiche donc un look conventionnel, calandre, phares, plis dans la carrosserie, l’identité BMW est préservée. Idem à l’intérieur où l’ensemble est récupéré sur d’autres modèles de Munich, beau, bien fini, ergonomique, de qualité, l’amateur se sentira en confiance. Après les constations de base il faut passer à ce qui caractérise un monovolume, l’espace, les rangements, le côté pratique et familial. L’Allemand n’est pas un grand spécialiste de l’espace mais ses ingénieurs ont une tête bien faite, ils ne sont donc pas tombés dans le piège. Si l’espace à l’avant est conforme aux standards, l’arrière est à la hauteur du genre, notamment parce que cette Active Tourer est une traction (on y reviendra), du coup l’encombrant tunnel de transmission a disparu. La banquette est fractionnée en 40-20-40 et les dossiers sont rabattables (même électriquement en option, ce qui ne sert à rien vu que pour les redresser il faut quand même y aller à la main), et cette banquette est coulissante sur 13 cm, ce qui permet de moduler l’espace en fonction des passagers ou des bagages. Bon point aussi pour le hayon électrique.

Traction

Comme pour le Diesel, l’arrivée de BMW dans le monovolume intrigue, surtout parce qu’il s’agit de la première traction de la marque. Les puristes crient au scandale mais franchement pas de quoi fouetter un chat. Non seulement l’Active Tourer est une très bonne voiture et honnêtement au quotidien pour rouler normalement en ville ou sur route à l’allure légale être tiré par les roues avant ne change pas grand-chose. Voilà qui est dit, d’autant que le plaisir de conduite est bien présent. Cette BM est sécurisante, saine, et dynamique à souhait. Les bons pères de famille y trouveront leur compte, dans un environnement confortable bien aidé par un amortissement de qualité. Côté moteurs la  216d est équipée du 3 cylindres turbo diesel de la Mini Cooper D, alors que la 218d arbore un 4 cylindres de 2 litres, délivrant 136 ou 150 chevaux, pour un couple de 330 Nm. A noter une possibilité de 4 roues motrices pour les 220d et 225i -riche 231 cv ce qui en fait le monospace compact le plus puissant du marché-, l’Active Tourer laisse le choix entre une boîte manuelle à 6 rapports ou automatique à 8 vitesses. Attention la boite manuelle demande un peu de vigueur pour enclencher le rapport correctement, surtout la 1ere.

A partir de 27.800€, sans option, c’est un poil plus cher que la Mercedes classe B qui est moins spacieuse, mais bien équipée comptez aux alentours de 38.000€ TVAC, ce qui n’est pas à la portée de tous. Petit bémol pour la visibilité ¾ avant gênée par le montant de pare-brise fort épais. Mais réussite pour ce nouveau véhicule qui devrait séduire une clientèle rationnelle et un peu huppée.   

L’avis de Colombe. Et les femmes qu’en pensent-elles ?

"Habituellement le trouve les BMW un peu trop masculines à mon goût, je n’irai pas jusqu’à dire que celle-ci est féminine mais elle est bien pensée pour les mamans. Assise un peu plus haute, mono-volume oblige, banquette arrière fractionnable et surtout coulissante, parfait pour caser les grands ados ou les kids et gagner de l’espace dans le coffre, et beaucoup d’espaces de rangements. Si on aime le confort c’est parfait, pas tellement routier vu que c’est un peu ferme sur la route, mais dynamique, mais très agréable dans l’habitacle dont la présentation est flatteuse, luxueuse et très bien finie, un régal, on se croirait dans le salon. Côté coffre ce n’est pas le plus grand du genre mais c’est déjà pas mal, l’ouverture des portes est ample et facilite l’accès à l’arrière. Les commandes sont assez intuitives, les fonctions multi-média se commandes via une molette et non pas via écran tactile ce qui me semble plus sécurisant, l’écran est d’ailleurs bien grand. Voilà donc une voiture à la fois pratique et statutaire, confortable et gaie à conduire, pas trop grande mais spacieuse. Attention à la visibilité périphérique que ce soit vers l’avant ou vers l’arrière. Haut de gamme dans une catégorie qui ne nous avait pas habitués à cela".