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Essai Mercedes AMG GT Roadster : du grand art

Belle, racée, performante, polyvalente, classe, pour cette AMG GT, fabriquée en interne, Mercedes a mis tout son savoir-faire dans cette voiture. Le résultat est exceptionnel

On la présente comme la rivale de la 911, la référence, et pourtant cette AMG irradie d’une toute autre ambiance, mélange subtil de classe et de brutalité, d’élégance et de sportivité. Alors que la Porsche est portée vers l’avant, la mécanique se trouvant à l’arrière, la Mercedes fait tout le contraire. Un long capot, et un habitacle très reculé, qui fait inconsciemment penser à la Type-E. Uns carrosserie sculptée, travaillée, large calandre, grosses ouies d’aération devant les roues, des feux qui tirent vers les flancs, un taille qui se rétrécit avant de reprendre du volume pour enrober le train arrière, un bel équilibre et une gueule à couper la souffle. Outre le look, cette disposition est aussi le résultat d’un choix technique, obtenir un équilibre parfait, 50/50 en posant le moteur juste derrière le train avant, quasiment au milieu, du coup le conducteur se retrouve presque assis sur les roues arrières.

Caractère dehors, caractère dedans. Le cockpit est extraordinaire, 4 ouïes d’aérations circulaires alignées sous l’écran multi-média, et juste en-dessous la console centrale qui contourne le levier de vitesse, avec de part et d’autres 4 boutons pour commander le mode de conduite :  confort, sport, sport+ ou race. Un autre pour commander l’amortissement, un autre pour l’échappement, …, c’est propre, beau, symétrique, mélange de carbone et d’aluminium, un design bien réussi qui participe grandement à l’ambiance course du poste de pilotage. Au volant les palettes pour changer les 7 rapports de la boite double embrayage, et au-dessus des compteurs des petites diodes, type F1, qui vous disent quand il faut changer de rapport, en tant que conducteur on se sent grisé par toute cette technologie.

L’épreuve de la route ne fait que confirmer l’excellence du travail accompli. Le moteur V8, bi-turbo, 4L développe selon le modèle 475 ou 557 cv sur la roadster. 316 km/h en pointe, 0 à 100 en 3,7 secondes, un moteur plein, bruyant sans être envahissant, les vitesses passent à une vitesse folle et le moteur ratatouille quand on tombe un rapport, magnifique. Grosse puissance, pour un comportement extrêmement précis, l’AMG dispose en outre de roues arrière directrices qui lui donnent une formidable agilité. Un régal à conduire mais qui demande un peu de maitrise, parce qu’à la limite la Mercedes ne fait plus de compromis. L’amortissement est parfait, la motricité impressionnante, du grand art, on est bien dans un univers de super sportive, d’autant que le volant donne beaucoup d’informations ce qui accentue la confiance. Bien entendu ça consomme un peu, 13L/100, mais à ce niveau c’est acceptable.

L’avantage du roadster c’est qu’outre le côté sportif on jouit aussi du côté balade. Une capote souple qui se replie en 12 secondes. Glamour garanti. L’unique bémol finalement c’est la taille du coffre, 165L, c’est tout petit.

L’AMG GT roadster est disponible à partir de 133.000€, c’est compétitif. Elle est disponible avec des freins carbone moyennant 8.300€, pas idéal pour une utilisation quotidienne parce que les freins carbone doivent être chauds pour être efficaces et or en roulant tranquille la température n’est jamais atteinte et le freinage perd en puissance sur les premiers mètres ce qui peut surprendre.

Quelle belle voiture et polyvalente en plus . 

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