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Renault va implanter une usine au Pakistan d'ici 2018

Le constructeur automobile français Renault veut conquérir le marché du Pakistan, en croissance rapide, et va implanter une usine d'assemblage dans le pays d'ici 2018, a annoncé jeudi le gouvernement pakistanais.

Le marché automobile du Pakistan a été dominé pendant des décennies par les constructeurs japonais, comme Suzuki, Toyota et Honda, qui ont été accusés de s'entendre pour fixer les prix des versions locales, de moindre qualité, de leurs modèles.

"Renault a décidé d'investir au Pakistan. Ils commenceront à assembler des voitures au Pakistan d'ici 2018", a affirmé dans un communiqué le Bureau des investissements du Pakistan.

Le président du bureau des investissements, Miftah Ismail, a mené des négociations avec Volkswagen, Peugeot, Renault, Fiat et Nissan, indique le communiqué. En septembre, il avait emmené le ministre des finances Ishaq Dar dans un voyage en France, au cours duquel il a persuadé Renault d'investir au Pakistan.

"Le groupe Renault confirme qu'il est entré en négociation exclusive avec les groupes Ghandhara et Al Futtaim, pour développer la présence de la marque Renault au Pakistan, incluant une usine d'assemblage sur le site de Ghandara à Karachi", a pour sa part indiqué jeudi à Paris le groupe français, interrogé par une journaliste de l'AFP, sans préciser de date.

Depuis son accession au pouvoir en 2013, le gouvernement du Premier ministre Nawaz Sharif a souhaité l'arrivée de nouveaux acteurs dans l'automobile au Pakistan, pour faire face à la croissance de la demande.

Dans ce pays de 200 millions d'habitants, les acheteurs de voitures doivent attendre jusqu'à quatre mois pour acquérir un véhicule neuf, et après avoir payé d'avance, tant la demande dépasse l'offre, sur fond de croissance économique la plus forte depuis 2008.

Le gouvernement pakistanais avait annoncé en mars que les constructeurs étrangers souhaitant s'implanter sur le marché intérieur pourront importer des machines pour leurs usines sans payer aucune taxe, dans l'espoir de stimuler la concurrence et modérer les prix de vente payés par les automobilistes pakistanais.

L'an dernier, une délégation de Volkswagen a visité le pays, mais le géant allemand n'a pour l'instant pas annoncé de projet d'implanter une usine au Pakistan.

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