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Après 13 jours de grève, "la solidarité entre détenus et gardiens tombe"

C’est Josiane Goddin, mère de Renaud, incarcéré à Lantin pour avoir conduit alors que son permis lui avait été retiré, qui l’assure. Elle discute avec son fils depuis l’extérieur de la prison, en criant, puisqu’aucune visite n’est plus organisée. Elle témoignait dans C’est pas tous les jours dimanche.

"Un détenu, en quittant une visite, il survit dans l’attente de la visite suivante. Psychologiquement, ils craquent", expliquait-elle, relayant les nouvelles de son fils. "On en est quand même à 13 jours de grève", relevait Céline Schoefs, dont le mari est en préventive à la prison de Tournai.

Pourtant, les gardiens espéraient que les détenus les soutiennent. Tant Céline que Josiane le confirment : des gardiens ont même motivé des détenus à provoquer des problèmes dans les prisons, pour qu’on parle du conflit le plus possible dans les médias. "Mais quand ils se manifestent, ils sont sanctionnés" par les policiers qui remplacent les gardiens actuellement. "J’ai un cas qui date de pas plus tard qu’hier. La famille a déposé plainte. Un détenu s’est retrouvé 2 jours au cachot parce qu’il a tambouriné sur sa porte et hurlé qu’il avait le droit de téléphoner. Il y a avait 5 policiers et ils l’ont frappé", témoignait Josiane.

Désormais, les gardiens n’ont plus le soutien des détenus: "On ne part pas au combat avec un bouclier humain. La solidarité entre gardiens et détenus, ça tombe ça. Ils appellent au secours", assurait-elle.

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