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C’est HISTORIQUE: "La N-VA ne veut plus l’indépendance mais le confédéralisme"

Dans l’émission C’est pas tous les jours dimanche, les chroniqueurs et les invités ont débattu ce dimanche midi des dernières sorties des membres de la N-VA et surtout de la stratégie de Bart De Wever qui veut "flamandiser" l’Etat belge.

La N-VA traverse actuellement une crise interne à propos de son aspiration nationaliste. Deux membres ont d’ailleurs quitté le parti et mercredi, Geert Bourgeois a pris ses distances avec l'idée romantique d'une Flandre indépendant. Bart De Wever a également laissé entendre que si les socialistes passaient une législature de plus dans l'opposition, il pourrait remiser une nouvelles fois les exigences institutionnelles.

"C’est comme si le PTB disait ‘Maintenant on va taxer les pauvres’"

Ces déclarations ont été abordées ce dimanche midi sur le plateau de C’est pas tous les jours dimanche. Alain Raviart, expert en communication, a fait remarquer que ce changement de cap au sein du parti nationaliste était très particulier. "Pour n’importe quel parti, à un moment, de se priver de son sujet ADN, de son corps business, c’est assez incroyable. C’est fini l’indépendance, on va miner l’état belge de l’intérieur, on va flamandiser les structures de l’état, c’est quand même assez incroyable comme renouvellement stratégique. C’est comme si le PTB disait ‘Maintenant on va taxer les pauvres’", a-t-il expliqué.

"Le message de la N-VA aujourd’hui, c’est le brouillard"

M. Raviart a également critiqué l’attitude de Bart De Wever qui déstabilise les Flamands. "Le message de Bart De Wever, on prend toutes les stratégies, mettez-vous à la place des gens et mettez-vous à la place du Flamand aussi, il se dit ‘Mais qu’est-ce qu’il dit ce gars-là, on ne comprend plus rien’. Donc le message de la N-VA aujourd’hui, c’est le brouillard. Bart De Wever a toujours eu une vertu, son message était clair, limpide et net, ce n’est plus le cas aujourd’hui."

"Toute décision de ce gouvernement maintenant va être suspecte, va être analysée sous l’angle communautaire"

Pour l’expert en communication, les propos même de De Wever jettent le discrédit sur le gouvernement. "Il y a quand même quelque chose de troublant par rapport au gouvernement. Vous vous souvenez quand Bart De Wever avait dit que ce gouvernement fédéral n’avait plus d’ambition collective, qu’a fait Charles Michel ? Il a pris son téléphone, il a téléphoné à Bart De Wever et lui a dit : ‘Je veux une rectification parce que là ça met à mal l’existence même du gouvernement’. Ici c’est même plus embêtant parce que ça va faire que toute décision de ce gouvernement maintenant va être suspecte, va être analysée sous l’angle communautaire."

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