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Émeutes à Bruxelles: mis en cause par la N-VA, Philippe Close riposte avec fermeté (vidéo)

Le bourgmestre de la Ville de Bruxelles, Philippe Close (PS), a déploré dimanche, en termes peu voilés, la présentation, selon lui précipitée et incomplète, du rapport de police sur les incidents violents de samedi dernier au centre de la capitale par le ministre fédéral de l'Intérieur Jan Jambon (N-VA).

A ses yeux, alors qu'il eut mieux valu procéder d'abord à une analyse commune, ce qu'il a dit avoir proposé vendredi après-midi, le ministre de l'Intérieur a procédé de la sorte, alors que "la situation dicte d'agir avec sang froid", "pour masquer un manque d'effectifs policiers dans la capitale", confrontée à une foule de missions de sécurité auxquelles échappent d'autres villes en province.

Disant assumer ses responsabilités dans la gestion de ce dossier, M. Close a indiqué, sur le plateau de l'émission de RTL-TVi "C'est pas tous les jours dimanche" qu'il avait pour sa part interdit un rassemblement de ressortissants kurdes à Bruxelles à la fin du mois d'octobre dernier après avoir été informé de l'arrivée d'un autocar de la campagne "Free Ocalan". Le bourgmestre a ajouté en avoir informé Anvers qui n'avait quant à elle pas jugé nécessaire de procéder de la sorte avant les incidents violents survenus le 27 octobre dernier, dans le quartier de Brederode, à la suite du passage de ce fameux bus. "Il y a eu des émeutes à Anvers. Que se serait-il passé si ce scénario s'était produit en sens inverse", a-t-il dit au passage.

Au cours de l'émission de la VRT "De zevende dag", le ministre de la Justice Koen Geens (CD&V) a dénoncé ce qu'il considère quant à lui comme un manque de professionnalisme dans le chef de la police de Bruxelles. Contrairement à d'autres, le ministre CD&V a jugé que ces heurts et la gestion qui aurait dû en découler étaient "plutôt grandement" prévisibles. Le ministre a dit s'attendre à l'identification de quelque "20 à 30%" des auteurs des incidents de samedi dernier sur base des images vidéo. Selon lui, il n'est pas question d'un manque de moyens pour la police bruxelloise. "Il n'y a pas d'autre ville que Bruxelles où on investit autant dans la police."

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