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Pour Claude Moniquet, la Belgique fait face à deux problèmes: "Les gens qui n'ont pas pu partir en Syrie et sont frustrés et ceux qu'on commence à libérer"

Cette semaine, un homme soupçonné d’être radicalisé a été arrêté puis relâché parce qu’il circulait avec deux bonbonnes de gaz dans le coffre de son véhicule. L’Inno de la Rue Neuve à Bruxelles a été évacué pour cause de colis suspect. Un film semble-t-il issu du groupe terroriste “Etat islamique” tourné à la gare d’Anvers a été repéré sur le net: il menace à nouveau la Belgique. Qu'en est-il de la menace terroriste en Belgique? Claude Moniquet fait le point.

Claude Moniquet, expert en contre-terrorisme est invité sur le plateau de "C'est pas tous les jours dimanche" il fait le point sur la menace qui pèse actuellement sur notre pays.

"La menace immédiate, ce ne sont pas les gens qui reviennent de Syrie, parce que le flux de retour s'est fortement tari du fait de la perte de contact de l'Etat Islamique avec les frontières turques entre autre. C'est donc plus difficile d'y aller et d'en revenir" analyse Claude Moniquet.
  
La Belgique fait face à deux problèmes selon lui. Le premier, ce sont les gens qui n'ont pas pu partir en Syrie et sont frustrés, "beaucoup de gens arrêtés en France ces derniers mois correspondent exactement à ce profil. Des gens très jeunes qui ont tenté d'aller en Syrie et qui ont été empêché et sont frustrés. Et qui tentent de passer à l'action." Le deuxième problème concerne les anciens condamnés que l'on commence à libérer par vagues. "Entre la France et la Belgique, ça va concerner des centaines de personnes dont un certain nombre sont certainement amendés mais dont certains restent radicalisés. Ces gens là, je ne pense pas qu'on ait aujourd'hui les capacités et les systèmes qui permettent d'effectuer un suivi régulier voir permanent."

Une double menace qui s'ajoute à la problématique des gens qui sont envoyés par l'Etat Islamique. Abdelhamid Abaaoud, accusé d'être le commandant opérationnel des attentats de Paris en novembre, a déclaré deux jours avant sa mort qu'il était revenu de Syrie en Belgique avec 90 personnes.

"Les chiffres que j'ai vu dans différents services de renseignements en Europe et aux Etats-Unis disent qu'entre plusieurs dizaines et quelques centaines - ce qui me semble très excessif - djihadistes seraient rentrés en Europe entre l'été et l'automne 2015 dans le but de commettre des attentats" a-t-il déclaré.   

      

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