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La scission de la Belgique pourrait-elle faire l'objet d'un référendum? Un député N-VA répond

Ce que beaucoup croyaient impossible va peut-être se produire: un pays d’Europe pourrait très bientôt se séparer en deux. Ce n’est pas la Belgique, en tout cas pas encore. Dimanche dernier, 90 % des Catalans ont voté "oui" à l’indépendance, avec un taux de participation de 42%.

Cela dit, laisser les citoyens voter pour ou contre la scission d’un pays, n’est-ce pas aussi une bonne solution pour la Belgique, histoire de savoir une fois pour toutes ce que souhaitent le nord et le sud ? La N-VA s’enthousiasme déjà.

DéFI aussi. La thématique de ce référendum pourrait être : les habitants de la périphérie bruxelloise veulent-ils être rattachés à Bruxelles ou souhaitent-ils rester en Flandre ? "Un référendum ici en Belgique n'a encore jamais résolu quelque-chose", a réagi Johan Van Den Driessche, chef de groupe N-VA au Parlement bruxellois. "Et le régime des 6 communes flamandes avec facilités faisait partie d'un accord global, et je trouve ça un peu facile de dire que maintenant on va en prendre un aspect pour remettre cet accord en cause. La plupart des gens qui ont migré vers ces communes savaient bien qu'ils allaient en Flandre".


L'avenir de la Belgique lié à un référendum?

Par contre, si l'on se projette à l'étage supérieur, on sait bien que la N-VA compte modifier les structures du pays, que ce soit sous forme de confédéralisme, voire l'indépendance pure et dure de la Flandre. Serait-il opportun, à ce niveau, d'organiser un référendum en Belgique ? "Qu'est-ce qu'on fait si on a des résultats asymétriques, du genre les Wallons veulent garder la Belgique mais pas les Flamands ?", s'interroge Christophe Giltay, chroniqueur de l'émission.

Johan Van Den Driessche, de la N-VA, semblait du même avis, mais apparemment pas pour les mêmes raisons. "En Belgique, on a quand-même déjà eu deux exemples de référendum qui n'ont pas fonctionné. Aucun problème n'a été solutionné. Et je voudrais ajouter que la façon de gouverner un pays n'est jamais un but. C'est une façon d'appliquer la démocratie, de créer la solidarité".

"Et puis il n'y a surtout, à l'heure actuelle, pas de majorité en Flandre. C'est sans doute aussi pour ça que vous n'êtes actuellement pas en faveur du référendum", a conclu Christophe Deborsu, présentateur de l'émission.

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