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Le coup de gueule de Rachid Madrane après le dérapage raciste à la Chambre: "Quoi que vous fassiez vous ne serez jamais considérés comme des Belges à part entière"

Dans l’émission C’est pas tous les jours dimanche, le chroniqueur Alain Raviart et le ministre des Sports en Fédération Wallonie-Bruxelles, Rachid Madrane, condamnent très fermement les propos racistes tenus par un député Open Vld à la Chambre des représentants.

"Je ne vais pas dire que faute avouée est à moitié pardonnée, mais au-delà de ça, de toute façon, c'est un dérapage inacceptable. C'est une injure à caractère raciste inacceptable", commente Rachid Madrane. "Et ce qui est le plus choquant, c'est que ça se passe dans le temple de la démocratie, par un représentant du peuple qui parle à une autre élue du peuple, née en Belgique et qui connaît bien les questions liées aux fermetures d'usine, je rappelle qu'elle a été à la pointe de Ford Genk. Il dit à cette fille, qui est une référence positive dans une communauté, qui est parfaitement intégrée, il lui dit quoi? C'est quoi le message? 'Vous ne serez jamais d'ici, vous ne serez jamais une Belge à part entière'", s'insurge le ministre de la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Rachid Madrane rappelle ensuite le travail qui est fait sur le terrain avec les jeunes d'origine étrangère. "Et nous qui essayons de convaincre les gamins que c'est possible parce que ce pays nous donne une chance, et qu'on doit respecter les lois de ce pays... Bien entendu, ça stigmatise!", explique-t-il. "Et ce message (NDLR: de Luk van Biesen), c'est exactement ce que disent les terroristes à ces gamins: 'Quoi que vous fassiez, vous ne serez jamais considérés comme des Belges à part entière'", juge Rachid Madrane.

L'élu socialiste poursuit ensuite en abordant le radicalisme. "Et quand on fait ici des débats sur le radicalisme et qu'on se demande comment c'est possible que des enfants nés ici en arrivent à de telles atrocités... Eh bien c'est une des explications, ce n'est pas l'explication, mais c'est une des explications, parce que ça pose la question de l'identité de ces gamins. Combien faudra-t-il de générations pour considérer ces enfants et ces gens issus de l'immigration comme nos enfants à part entière?!", interroge-t-il vigoureusement.

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